

Malgré les efforts des 3 filières de l'enseignement bilingue, la Basse Bretagne a perdu 28 % de ses locuteurs du breton. En 10 ans on est passé de 240 000 brittophones (1997)
Malgré les efforts des 3 filières de l\'enseignement bilingue, la Basse Bretagne a perdu 28 % de ses locuteurs du breton. En 10 ans on est passé de 240 000 brittophones (1997) à 172 000 (2007) –soit une diminution de 28,33 % . Le taux de brittophones par rapport à la population totale en Basse Bretagne a, quant à lui, diminué d\'un tiers, passant de 20 % a 13 %. Le nombre de locuteurs sur les 5 départements bretons se situerait juste en dessous de 200 000 et à 206 000 si on inclut les élèves des écoles bilingues. 40% des brittophones parlent le dialecte cornouaillais. Le pourcentage des Bretons qui pensent qu'il faut conserver et donc enseigner le breton reste le même : 87%, et ceci aussi bien en Haute-Bretagne qu'en Basse-Bretagne.
Voir l\'intégralité de la présentation du rapport au Conseil Régional, ainsi que l'annonce par Jean-Yves Le Drian d'une bourse pour les candidats à un master de breton, sur ABP-TV. http://www.abp-tv.com
Le rapport intitulé \"Parler Breton au XXIe siècle\" sortira en librairie le 20 mars,(éditions Emgleo Breiz, Brest).
Philippe Argouarch
Commentaires (5)
Ils auraient facilement pu, comme l'Office de la Langue Bretonne, comparer la situation du bilinguisme en Bretagne avec celle de l'Alsace et celle du Pays Basque Nord.
Le rapport de l'Office est écrasant: depuis 1999 le taux global des écoles bilingues est passé de 3% à 8% en Alsace sur l'ensemble des établissement de la région, de 17% à 29% au Pays Basque ! En Bretagne ce taux est passé, accrochez vous, de 2% à 2,1% !!! Sur le Finistère le taux est de 4,5%, 6 fois moins qu'au Pays Basque Nord.
Pour être au niveau du Pays Basque il aurait fallu ouvrir 200 sites bilingues depuis 2004. Le nombre d'ouverture de sites est 12,5 fois moins important qu'en Alsace dans le public avec deux ouvertures en 2008 contre 25 en Alsace !
Lorsque je vois Fanch Broudic rendre ce rapport, il évite bien sûr de dire les mesures à prendre pour stabiliser le nombre de locuteurs, avec quels moyens et sur quelle période pour avoir une idée des besoin. Il évite aussi bien sûr la comparaison avec ces autres régions françaises dont le taux de progression des sites va de 166% sur 10 ans pour l'alsacien à 40% pour le basque... et 5% pour le breton !
Aucun mot non plus sur l'obstruction de l'éducation nationale à l'ouverture des quelques sites réclamés et refusés injustement, rien donc sur les violations par la france du droit des bretons pour leur langue.