
Sur décision du CA de Diwan, réuni à Carhaix le 7 septembre, les écoles Diwan de Pornic et de Savenay sont fermées, faute d’avoir recruté des enseignants ! Le SNEIP-CGT déplore
Sur décision du CA de Diwan, réuni à Carhaix le 7 septembre, les écoles Diwan de Pornic et de Savenay sont fermées, faute d'avoir recruté des enseignants ! Le SNEIP-CGT déplore ce choix de la direction et de la présidence de Diwan. Une délégation avait rencontré la direction de Diwan sur ces sujets et proposée des solutions concrètes. La pénurie d'enseignants n'est que le fruit de négligences, voire de choix délibérés de la direction pédagogique de Diwan : les années passées, plusieurs enseignants ont été remerciés ou sont partis sous la pression. Nous les retrouvons dans les autres filières où ils poursuivent sereinement leur carrière. Il apparait également que les écoles en danger pourraient devenir des annexes d'écoles mères. Là encore, la CGT a attiré l'attention de la direction de Diwan, s'attirant ses foudres ! L'incurie des dirigeants du réseau de Diwan a conduit à cette situation catastrophique. Diwan a fait ses preuves, obtient le meilleur taux de réussite au baccalauréat... Or, ce défaut de gestion met ici par terre des années d'efforts communs, au détriment de l'engagement des parents, des enseignants et de tous les gens de bonne volonté dans le réseau. Dans un communiqué, la direction de Diwan avait accusé le SNEIP-CGT d'être Cassandre sapant le travail de Diwan. Force est de constater aujourd'hui malheureusement que nous avions raison dans nos analyses. La direction de Diwan est responsable de ce gâchis et se doit de réagir au plus vite si on veut éviter d'autres désillusions. Pour le SNEIP-CGT, Philippe Legrand Secrétaire général SNEIP-CGT, Bertrand Deléon, responsable CGT Diwan premier degré.
Commentaires (17)
Il faudrait aussi que Diwan gagne en sérieux en arrêtant de faire de la politique, en refusant telle ou telle personne suspectée de ne pas faire dans le politiquement correct, bien que munie de toutes les qualités nécessaires à la fonction de professeur.
Ne parlons pas du laïcardisme qui règne dans cette filière et qui nuit à son image.
Il y a les arguments de la CGT. Pressions insupportable de l'encadrement pédagogique au risque de perdre des jeunes enseignants !? Espérons que ce ne soit pas vrai…
Une école Diwan qui ferme, c'est surtout une première (mise à part peut être une école à Pont l'Abbé dans les années 80 ?).
Ca mérite une autre réaction qu'un communiqué d'une organisation syndicale, d'ailleurs fort courageuse tant l'omerta semble prévaloir par ailleurs.
Et Diwan, son CA, son bureau, la direction à Landerneau, qu'est ce qu'ils disent ? Ils distribuent uniquement des coupures de presse !
Pas de radio, pas de TV pour secouer le cocotier.
Vu les lieux d'implantations des écoles, on peut également s'interroger : n'est-il pas dogmatique de vouloir monter coûte-que-coûte des écoles Diwan en Loire-Atlantique ? A part Nantes et Rennes, les postes en Bretagne orientale n'attirent que très peu les jeunes enseignants ! Est ce que la CGT et les autres organisations syndicales seraient prêtes à discuter avec la direction pour d'autres critères d'affectation ? J'imagine qu'à Diwan les critères sont aussi rigides qu'ailleurs et que c'est aux jeunes sortants de Kelenn de prendre les postes que personnes ne demandent, soit en pays gallo, sur des écoles nouvelles, non conventionnées. Si en plus des élèves, les kuzull doivent désormais chercher des enseignants avant d'ouvrir, on n'est pas sortis de l'auberge.
Comment se fait-il qu'aussi peu de jeunes sortants de Diwan aient envie de poursuivre l'aventure, de transmettre à leur tour, d'entrer à Kelenn ?
Est ce qu'il n'est pas temps de susciter cette envie, autrement que par des campagne de comm' aussi ridicule qu'inutile ? de modifier en profondeur Diwan, devenue simple association de gestion depuis 2004, ça ne bouge plus depuis l'élection de Le Drian à la région administrative… Or il semblerait que les conditions de travail sont toujours aussi rudes et l'encadrement pédagogique ne parait ni accueillant ni très novateur (je me souviens de la proposition de trilinguisme proposé par M. Treger, balayé d'un revers de main !).
On entend souvent les mots "ouverture, ouvert sur le monde" — c'est devenu un gimmick de la langue de bois — qui cachent mal un système qui parait sclérosé qui se replie sur lui-même.
Pour les sortants de Diwan, ils ont comme ceux qui sortent de n'importe quel bahut, ils n'ont pas toujours envie d'être profs, même si certains le deviennent, il y en a plus d'un.
Le coup du Master est catastrophique. Il n'y a pas besoin de ça pour être Prof, mais ça empêche des candidatures.
Et tout cela remet en cause le fonctionnement de Diwan, dans lequel peut-être le poids de bénévoles qui ne connaissent pas suffisamment l'école et celui de professionnels dans l'erreur ou la négligence devient de plus en plus problématique.
J'ai été directeur d'école, je ne me suis toujours pas remis de ce que j'ai pu voir... Il manque pourtant pas grand chose pour faire de Diwan une école où chacun se sente bien. Ca s'appelle de l'organisation. Diwan a fait ses preuves mais arrive à un tournant. Il faut l'admettre.
mais il ne faut pas le dire pour ne pas désespérer yann Breizour..
le métier d'instit en filière bilingue relève parfois plus du sacerdoce que d'une activité professionnelle normale...
Pourquoi ces instits ont-ils été viré ou sont-ils partis?
Diwan estime qu'ils ne sont pas compétents et ils vont travailler dans d'autres écoles.
Tout ne fonctionne pas parfaitement à Diwan mais
ils doivent faire avec les moyens du bord et les contraintes qui leur sont imposées. les choses sont malheureusement simples
Pourquoi est il difficile de trouver des enseignants à Paris ou en Loire atlantique ?
1) il est très difficile pour un jeune bretonnant originaire de basse Bretagne(et je parle en connaissance de cause) de travailler ou a fortiori de créer une école dans une région ou il ne connait personne, ne peut pas s'appuyer sur un réseau d'écoles proches ou un milieu associatif dense. Ceci sans parler des conditions matérielles difficiles(logement, transport ...)
2) Par ailleurs il faut savoir que chaque année l'état n'octroie que deux postes au concours à Diwan contre plus de 10 en bilingue publique.Ce qui veut dire qu'un étudiant qui passe par la fac a plus d'une chance sur deux d'avoir le concours un étudiant de kelenn a au mieux une chance sur cinq. Même s'il est intellectuellement plus satisfaisant d'enseigner à Diwan, il y a parfois des choix douloureux à faire
3) pour paraphraser Churchill on pourrait dire que "Diwan est le pire des système à l'exception de tous les autres ". C'est facile de critiquer mais qui fait mieux ?
On ne saura pas si le CA a pris ses précautions pour que l'affaire ne se reproduise pas en 2014 (et que faire pour Pornic?).