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Lettre ouverte à Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes d’Armor
Lettre ouverte à Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes d’Armor Au cours du mois de mai 2004 l’assemblée que vous présidez a décidé à travers un vote d’inciter les communes du département à ouvrir les colonnes de leurs publications municipales…à la langue anglaise ! Cette décision a suscitée peu
Jean-Marie Salomon pour Breizh Da Zont le 16/02/05 11:33

Lettre ouverte à Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes d’Armor

Au cours du mois de mai 2004 l’assemblée que vous présidez a décidé à travers un vote d’inciter les communes du département à ouvrir les colonnes de leurs publications municipales…à la langue anglaise ! Cette décision a suscitée peu de réactions, pourtant nous nous en émouvons par la présente. Votre incitation était motivée par votre souhait d’intégrer de nouveaux venus d’outre-manche. Nous n’avons à leurs égards aucun ressentiment xénophobe. Néanmoins nous souhaitons rappeler un premier fait: l’arrivée massive d’acheteurs d’outre manche ayant un pouvoir d’achat élevé a provoqué une envolée des prix de l’immobilier. Cette augmentation met en difficulté de nombreux bretons cherchant à se loger dignement notamment les plus jeunes et les moins fortunés. Cela est du au fait que notaires et agences immobilières fixent des prix de ventes en rapport avec les capacités d’achats des arrivants anglais ou autres. Ces personnes cherchent bien évidemment à se garantir un maximum de bénéfices sur le pourcentage qu’ils perçoivent à chaque opération de vente. D’autre part, nous sommes absolument stupéfaits de cette incitation linguistique en faveur de l’anglais, alors qu’il n’y a le moindre mot en langue Bretonne dans la publication même du conseil général « Côtes d’Armor ». Vous n’avez de plus jamais incité les communes du département à accorder plus de place dans leurs bulletins municipaux au « brezhoneg » ! Quel mépris pour les brittophones et au delà pour tous ceux qui aiment et oeuvrent pour la langue Bretonne dans le département ! Quelle profonde différence avec les bonnes et louables intentions que le conseil régional de Bretagne affiche en faveur de notre langue nationale ! La majorité politique au conseil général est-elle bien de la même couleur que celle du conseil régional ? Nous nous sommes présentés sous l’étiquette Breizh Da Zont aux élections pour le conseil général en mars 2004 sur les cantons de Plouagat et Bourbriac. Pour modestes que soient nos scores, ils démontrent que nous ne sommes pas les seuls à nous inquiéter de l’avenir de notre langue et des problèmes du logement en Trégor-Goelo. Et nous savons que nos concitoyens sont nombreux, quelques soient leurs préférences politiques, à être sensibles à ces deux problèmes. Nous vous soumettons donc deux questions :

-Vous engagez vous à intégrer la langue Bretonne dans la publication du département et à incitez les communes à faire de même dans leurs bulletins ?

-Vous engagez vous à inviter le conseil général à contribuer à la création d’un établissement public foncier aux larges compétences. Cet établissement serait financé par le conseil régional, les communautés de communes, les conseils généraux et l’Europe pour aider les communes les plus modestes à racheter bâtiments ou terrains en vente. La loi autorise en effet nos élus municipaux à frapper de préemption. A charge aux mairies de revendre ou de louer à un prix raisonnable à ceux qui en ont le plus besoin.

En attendant votre réponse nous invitons ceux qui partagent notre colère à manifester à nos cotés le 19 février prochain à Bourbriac à 15h à l’appel du collectif A-Stroll (Ensemble pour le Trégor-Goelo) contre la spéculation immobilière et pour la création d’un tel Etablissement public foncier.

Le 19 février 2005 Fulub Kadored et Gael Roblin

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