À l’occasion du point presse qui s’est tenu à l’issue du Congrès des Régions de France hier jeudi 28 septembre, le président de la région a déclaré vouloir la même chose pour la Bretagne que ce qui a été promis à la Corse par le président Macron en déplacement dans l'île de Beauté.
«
J’entends que le président de la République parle de plus de liberté, d’autonomie pour la Corse, pour agir dans des domaines importants comme le logement, les langues ou d’autres sujets, eh bien nous demandons la même chose », a déclaré Loïg Chesnais-Girard suite au Congrès des Régions qui se concluait hier à Saint-Malo.
Le jour même, à l’occasion de ce Congrès, il a remis à la Première ministre, Élisabeth Borne, un rapport sur l’autonomie de la région qui avait été préparé par un groupe de travail de conseillers régionaux
Aussi sur ABP…
Au terme de 18 mois de travail, ces élus ont remis, ce lundi 18 septembre, au Président de Région Loïg Chesnais-Girard, un rapport sur l’autonomie avec des propositions
.
Écouter le
discours intégral d'Emmanuel Macron sur l'autonomie de l'île.
Pour ancrer définitivement la Corse dans la République, et reconnaître sa singularité, son insularité méditerranéenne, son rapport au monde et son rôle dans l'espace qui est le sien, nous devons avancer et il faut pour cela l'entrée de la la Corse dans la constitution. C'est votre souhait, je le partage, et je le fais mien car je reconnais l'histoire, la culture, les spécifités de la Corse dans Ra république, ce lien entre cette terre, cette mer, cet enracinement - Emmanuel Macron.
Commentaires (13)
Je dirais même que" l'épuration linguistique " en Bretagne est mise sur le métier depuis la guerre de 1914 1918 par la France .
La France est incapable d'altérité au regard de ce qu'elle affirme fortement: une nation , un peuple , une langue , une république une et indivisible alors que chacun sait que la France s'est constituée sur un agrégat de peuples un peu comme la région artificielle pays de la Loire ...
L'ancien régime reconnaissait l'existence des peuples de France , c'est devenu un dogme , une doctrine ignorant la volonté des minorités nationales et de la géographie humaine .
Reste que les Corses sont fiers d'être Corses , les Alsaciens d'être Alsaciens , les Savoyards d'être Savoisiens , les Bretons .... Nous avons encore une identité propre c'est certain !
L'exception française est une réalité cruelle en Europe sur le sujet culturel ! Rien à attendre de Paris !
Le paradoxe c'est que même le président actuel a mentionné que " il n'y a pas de culture française " à l'occasion d'une prise de parole ....
Que penser sur l'avenir , nous devons faire par nous-mêmes sur les sujets que nous voulons voir porter : la culture en premier lieu .
Ken kalonnek !
La Loi Molac a été torpillée.
Si le mot autonomie ne fait plus peur à certains c'est un progrès.
Proposer un statut spécifique pour la Corse qui va dépendre du fameux congrès de Versailles doit entrainer une révision constitutionnelle valable pour les autres peuples de l'Hexagone et des colonies françaises.
Cela doit entrainer la Réunification de la Bretagne et automatiquement entrainer un nouveau découpage des régions " cohérentes".
L'autonomie;on doit la construire .sans attendre des votes futurs
.On verra d'ici 6 mois l'ambiance autour de ce projet de statut pour la Corse.et on peut faire des paris.....
Dans ce domaine institutionnel, la chance des DOM - TOM est généralement d'être des iles souvent lointaines. Pour ce qui les concerne, l'enjeu est seulement institutionnel.
On observe que la Bretagne a le triple handicap d'être incluse dans la France continentale, de n'être pas une ile mais seulement une "pointe" comme il est si subtilement rabâché par la Météo nationale (les "territoires de l'Ouest" : Michel DEBRÉ) et d'être étendue sur deux régions administratives !
On voit par là que c'est non pas d'une possible multiplication de mini réformes régionales éventuellement contradictoires (à toi cette autonomie, à toi celle-là, à toi telle autre, etc) devant à chaque annonce un peu plus révulser les régions non concernées mais d'une réforme institutionnelle globale dont la France partout où elle est souveraine dans le monde a grand besoin.
On voit aussi que pour réussir, la nécessaire réforme constitutionnelle à entreprendre doit exclure la périlleuse recherche d'une hypothétique majorité des 3 / 5 à Versailles mais passer par un vote populaire décisionnel national.
Pour laisser son nom dans l'histoire, l'actuel Président serait bien inspiré de se donner les vrais moyens de transformer la France en un pays constitué d'autonomies provinciales en s'inspirant des meilleurs pratiques existantes dans l'UE.
AV
Les dirigeants (nationalistes) corses eux-même ne savent pas du tout où Macron va vouloir les emmener, mais à chaque fois qu'il est question de Corse, le président de Région sort du bois et "réclame la même chose". N'est-ce pas une façon d'entraver le chemin des corses ?
"Aujourd'hui la Corse, demain la Bretagne et la Normandie" ressortent à chaque fois les jacobins. Et LCG, avant même que la Corse n'obtienne quoique ce soit et alors que la Région est des plus timorées le reste du temps, sans réelle boussole et feuille de route institutionnelle, réclame "la même chose". Mais quelle chose ? A t-il peur que la Corse obtienne une vraie autonomie ?
Faisant suite à l'intervention du président de la région Bretagne, Madame Delga présidente de la région Occitanie a lancé « l’appel de Saint-Malo » et « Madame la Première ministre, je vous lance un défi, poussé par le souffle breton »
Fallait-il dans le cadre de ce congrès des régions brandir le drapeau de la révolte de la Bretagne même si cela pouvait se justifier ? Ou bien, devant la première ministre -et devant les français- montrer l'aspiration des régions de France à plus d'autonomie ? Cette dernière approche a l'avantage de retenir l'attention de toute la population. Le souci pour certains : la Bretagne est-elle séparatiste ? est grande partie écarté. Dans un premier temps c'est plutôt bénéfique.
VOUS PENSEZ à l'AUTONOMIE de : Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire, Grand-Est, Hauts-de-France, Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d'azur???!!!
PENSEZ plutôt : Alsace, Pays Basque, Bretagne, Corse , Catalogne, Savoie
Et OSEZ l'indépendance pour: Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Calédonie
Ou plutôt, il ne veut pas d'une réelle autonomie pour la Corse.
Cela me fait penser à la promotion du gallo "sur le même pied d'égalité" que la langue bretonne, qui aboutit très concrètement à une diminution de l'aide pourtant déjà ridicule à l'enseignement du breton...