Les associations Div Yezh Breizh, Diwan, Kelennomp, et les syndicats SNES-FSU et CFDT-FEP appellent à manifester
Les associations Div Yezh Breizh, Diwan, Kelennomp, et les syndicats SNES-FSU et CFDT-FEP se sont réunis mardi 3 mars à Rostrenen pour réagir à la situation catastrophique de l’enseignement du breton accentuée par les réformes du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et à l’échec d’une nouvelle convention État-Région sur l’enseignement du breton.
Dans un courrier du 2 mars, le président du Conseil régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, révélait à l’association des enseignants du Breton
un blocage avec le ministère de l’Education nationale à propos de la convention État-Région pour la transmission des langues de Bretagne et son usage dans la vie quotidienne.Aussi sur ABP…Convention Etat-Région sur l’enseignement de la langue bretonne. Pour Blanquer c’est « kas da sutal »
Nous venons d’apprendre par courrier, en date du 2 mars 2021signé du Président du Conseil régional de Bretagne, que la Région renonce à l’objectif de faire voter la future convention Etat-Région sur l’enseignement des langues de Bretagne pour l’ultime session de la mandature au Conseil régional.
Le collectif appelle à un rassemblement place de la Liberté à Quimper le samedi 13 mars à 13 heures.
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Le collectif pour la manifestation
L’appel
Commentaires (11)
La symbolique est importante par ce que les parents peuvent faire le choix entre ces trois formations justement... Il y a donc une forme d'unité dans ces choix de formation dans la mesure ou toutes les trois sont engagées dans la sauvegarde du breton. Cet exemple devrait servir à l'ensemble de la population bretonne intéressée par l'avenir de la langue.
Si je fais ce commentaire, c'est tout simplement parce que "Diwan", n'y arrivera pas tout seul, que "Diwan" et "Diyezh" n'y arriveront pas tout seul, mais aussi, que "Diwan", "Diyezh" et "Divaskell" n'y arriveront pas tout seul non plus... Cependant il me semble que l'association des trois formations d'enseignement est déjà un préalable. Cela renvoi à la responsabilité de TOUS les parents qui ont choisi cette forme d'enseignement... Mais et au-delà de TOUS les parents, cette responsabilité incombe évidemment à TOUTES les générations de Bretonnants qui sont dépositaires de cet héritage...Je ne crois pas que l'on ait le droit moral de faire peser la responsabilité de la sauvegarde de la langue bretonne sur la jeunesse alors que ce sont leurs aînés qui ont crée ce problème et qui continuent, pour beaucoup, à le faire perdurer qu'il s'agisse des défenseurs de la langue parlée comme des promoteurs de la langue écrite... J'aimerai bien qu'on m'explique quelle stratégie et quelle énergie les jeunes bretonnants vont devoir trouver pour sauver la langue Bretonne quand dans leurs dos les anciens," jeunes et vieux", sont encore à se disputer le "bout de gras"...Bel exemple de parentalité ! Mais cela renvois aussi à TOUS les Bretons qui se reconnaissent dans l'identité bretonne et il n'est pas besoin de parler breton pour prendre une position ferme sur le sujet et montrer un tant soit peu de caractère...Je ne crois pas que la langue bretonne, pour cause de modernité, aujourd'hui très discutable et très discutée, par simple égoïsme mais aussi pour des raisons politiques, elles aussi très discutables et décalées, ait été réellement soutenue, jusqu'à présent, par la société Bretonne...
Doan peus da vezañ re niverus e Kemper ? A-fas fas d'ar stad mantrus lec'h e arruet ar Brezhoneg ezhomm 'zo da sevel ur mell UNVANIEZH evit lakaat lamm ar "Mammouth".
Tiern e peb Amzer
Pour comprendre ce phénomène, il faut savoir ce que c'est pour des générations de Bretons, que d'avoir intériorisé et de transmettre par des paroles ou des comportements, le fait d'avoir été moqué, humilié, méprisé, ignoré, empêché de progresser dans sa carrière pour le simple fait de parler breton, ou de parler français avec un accent breton, ou d'être tout simplement breton ou bretonne. C'est très difficile de communiquer dans une langue qu'on a perdue, dans laquelle et pour laquelle on vous a privé d'instruction, de règles de grammaire ou de prononciation, dans une langue associée à la honte de faire partie d'un peuple méprisé en France. Et quand bien même une partie importante de la population l'aurait voulu et le voudrait, elle n'a pas eu et n'a toujours pas accès à des écoles qui proposent des cours de breton que ce soit Divaskell, Dihun, Divyezh ou Diwan car ces écoles sont souvent trop éloignées: il faut pour cela déménager vers des villes plus grandes.
Qui sait vraiment aujourd'hui que depuis peu il est écrit dans la Constitution que "Les langues régionales font partie du patrimoine culturel de la France". Une reconnaissance tardive qui préférerait voir ces langues régionales juste étudiées à l'université comme on étudie le latin ou le grec classique, exposées dans un musée, comme ces trésors des Celtes. Mais parler breton? aujourd'hui? Dans la vie publique? Quelle hérésie, quel retour en arrière! Pourquoi ne pas parler les differentes formes de l'ancien français? Est-ce bien compatible avec la République? La France a tout fait pour étouffer ses langues regionales et particulièrement le brezhoneg. La France a longtemps systématiquement négligé, étouffé la Bretagne économiquement. Elle l'a amputée de la Loire Atlantique, la privant ainsi d'un de ses poumons économiques. D'autres regions de France devenues plus riches ont ainsi pu se moquer de la Bretagne et des Bretons. Oui; Les anciens Bretons ont du mal à remettre leur attitude en question; car pour survivre, pour faire carrière il a fallu que toute leur vie, ils dissimulent leurs origines bretonnes pour donner aux autres français et à eux même l'impression d'être plus français que les Français du centre. Ils ont travaillé plus fort, se sont sacrifiés dans l'espoir futile que leurs enfants seraient mieux considérés. C'est difficile pour les anciens de remettre leur vie en question. Aujourd'hui Il faut faire avec les forces que nous avons.
"ce sont leurs aînés qui ont créé ce problème".
A quelle génération appartenez-vous, pour ignorer - apparemment - ce que la Bretagne a vécu ? Cette coupure linguistique - politiquement voulue et mise en oeuvre, il faut le dire et le redire - s'est faite principalement durant la décennie 1950. Peu de territoires dans le monde - oui dans le monde! - ont traversé pareille avanie! Notez bien que personne ne conteste l’utilité du français (par ailleurs bien malmené dans l’univers médiatique depuis quelques années). Mais l’utilité ne suffit pas. Nous avons besoin, en plus ou « en même temps », de cette racine bretonne, de la langue ancestrale qui irrigue le cœur, et nous dit d’où l’on vient. Cette langue bretonne nous dit que nous avons droit à un avenir, que personne ne peut contester ni confisquer...Ni un ministre, ni quiconque…
Peut-être croyez-vous, comme on nous le serine à longueur de médias, que les" boomeurs" - "les mâles blancs de plus de cinquante ans", selon une formule élyséenne, insupportable de mépris -sont des privilégiés? Qui peut gober un tel mantra en connaissance de cause ? Les bretonnants, ou plutôt ceux qui auraient dû être bretonnants natifs - quel drame silencieux, à nul autre pareil ! -, et ne le sont pas, doivent déployer des efforts pour revenir dans le jeu. Un jeu nouveau, car la société a changé. Mais une langue se transmet et adapte sa plasticité par-delà les changements de société. D'autant que le breton, pour l’avenir qui s’annonce, peut avoir une utilité novatrice indéniable - il est temps de s'en apercevoir - , du point de vue des libertés individuelles, dans une ère de surveillance (numérique) généralisée...
Prononciation et rythmique, structures de phrase, et, tant que faire se peut, répertoire d’expressions colorées, voilà les points de vigilance dans l’enseignement du breton.
Et pourtant / Ha koulskoude: kenderc'hel a ra hag a raio ar brezhoneg! / Le breton continue(ra)!
Quand on a un diamant dans la tête, on ne le jette pas à la poubelle!
Pa vez an den un diamant gantañ en e fenn, ne c'hell ket e stlepel a-gostez
Presque entièrement d'accord avec le constat de Marie -Noelle ,j'aurais ajouté la responsabilité des acteurs du renouveau de la langue bretonne depuis les années 1920 ,..,dans l'humiliation du peuple breton ,vu qu'"il ont méprisés le breton des natifs ,pour des raisons non pas d'unité linguistique qui n'était pas si insurmontable ,je ne suis d'ailleurs pas opposé au perunvan en soi ,mais pour des raisons idéologiques .C'est une question qui reste taboue de part des intouchables et qui a eu les conséquences politiques que l'ont subis aujourd'hui .Parfois je pense que le sort question bretonne depuis depuis au moins 1532 pourrait se résumer à cette expression ,chronique d'une tragédie ,mais la flamme a du mal à s'éteindre...
Il y aura t-il une couverture média audio-visuelle de la manifestation par ABP ou l'une des associations signataire de l'appel avec diffusion en direct sur facebook ?
Car, il faut prendre en compte que beaucoup de personnes ne pourront être présentes physiquement, d'autant plus en raison des mesures restrictives de circulation des personnes à compter de 18 heures.
Merci
Puis vous écrivez: "doivent déployer des efforts pour revenir dans le jeu." Deuet brav ganeoc'h!...Kavet ho peus met emaoc'h pell a-walc'h c'hoazh... me m'eus skrivet" "jeunes et vieux" Peurest ar gudenn a zo gant lod a ra war dro ar peurunvan...N'eo ket an holl dre chañs. Ce que je trouve contre productif: c'est de tout attendre des jeunes qui vont devoir croûter d'abord...avant tout autre chose... puis de ne rien faire pour régler ce différent entre ces générations "détentrices" de la langue...