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Maison Marie Curie à l'Arcouest
Maison Marie Curie à l'Arcouest
- Chronique -
MARIE CURIE - par Irène FRAIN - Edition du Seuil

Le résumé : Le 4 novembre 1911, un journal à grand tirage annonce une nouvelle extravagante : Marie Curie a un amant. La presse et l'opinion s'enflamment. Procès, duels, publication de

Isaline REMY pour I.R. le 28/10/15 21:13

Le résumé :

Le 4 novembre 1911, un journal à grand tirage annonce une nouvelle extravagante : Marie Curie a un amant. La presse et l'opinion s'enflamment. Procès, duels, publication de lettres volées, l'ouragan médiatique est énorme. Marie manque d'y laisser la vie.

C'est vrai, elle a une liaison. Veuve depuis cinq ans de Pierre Curie — le chercheur avec qui elle avait découvert le radium et reçu son premier prix Nobel —, elle s'est éprise d'un homme marié, Paul Langevin, ami d'Einstein, et lui aussi savant d'exception. Mais surtout elle dérange. Icône de la science mondiale, elle s'apprête à recevoir un second Nobel. Veuve, génie et amoureuse, c'en est trop. Comme le capitaine Dreyfus vingt ans plus tôt, on l'abrutit de calomnies. On va jusqu'à lapider sa maison.

Au plus fort de la tourmente, elle reste fidèle à ses deux passions : Paul, l'amant, et Pierre, son mari tragiquement disparu.

Le registre :

« Quel secret les unissait ? Pour le comprendre, Irène Frain a interrogé des archives négligées, des photos méconnues, des lieux inexplorés. Et ressuscité, par-delà le thriller médiatique d'une modernité souvent glaçante, une femme-courage prête à tout risquer pour ceux qu'elle aime ».

L'analyse :

C'est avec beaucoup d'admiration, de respect, voire de pudeur, que Irène Frain évoque la vie sentimentale de Marie Curie, avec « l'après » Pierre.

Sous sa plume délicate, les phrases de l'écrivain coulent superbement inspirées par le grand chercheur, mais néanmoins femme, qui apparait autrement que dans les livres de sciences ou d'histoire.

La méticuleuse Irène Frain nous fait vibrer car enquêtrice avertie. Elle met toujours la vérité au centre et elle nous touche chaque fois.

Le seul petit reproche que l'on pourrait lui faire, s'il en est un, c'est la lourdeur du titre : le verbe prendre inspire du dépit écrit ainsi mais les lignes pures d'Irène gomment très vite cette petite gêne. Encore un bijou littéraire !

Au nom de toutes les femmes : merci Irène !

A noter, pour les Bretons des Côtes d'Armor :

MAISON DE MARIE CURIE

L'Arcouest, Ploubazlanec, France

"En 1895, le physiologiste Louis Lapicque découvre la pointe de L'Arcouest, face à l'Île-de-Bréhat, et y invite ses collègues de la Sorbonne. Parmi eux figurent Charles Seignobos (1854-1942), Paul Langevin (1872-1946), Émile Borel (1871-1956) et Marie Curie (1867-1934), prix Nobel de chimie en 1911. Celle-ci fait construire cette maison dans les années 1920, dans laquelle elle passe ses vacances d'été avec ses filles Irène et Ève. L'affluence des scientifiques est telle que L'Arcouest est malicieusement surnommé « Sorbonne-plage » ou « Fort-la-Science ». Près de l'embarcadère de Bréhat, un monument est érigé en l'honneur d'Irène et Frédéric Joliot-Curie, prix Nobel de chimie en 1935".

Tous nos remerciements à Sophie Choisnel – attachée de presse au Seuil – pour son aide précieuse.

I.R

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Ecrivain, journaliste de presse écrite dans le domaine des évènements culturels et festifs.
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