Nous n'utilisons pas de cookies sauf pour éviter de vous représenter ce message et, dans le cas des contributeurs, pour faciliter leur login. Vous êtes cité dans un article ? En savoir plus sur la loi RGPD et en particulier le droit à l'oubli.
Les habitants des communes des Monts d'Arrée, "château d'eau de la Bretagne", s'opposent à un projet d'extension avicole avec épandages sur zones sensibles.
Retrouvez les textes suivants sur la pétition mise en ligne sur Change.org : https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9fet-du-finist%C3%A8re-sauvons-les-mont-d-arr%C3%A9e-source-de-vie
Une nouvelle fois, les habitants, vacanciers, amoureux des Monts d'Arrée, ont à défendre la terre, l'air et l'eau du "château d'eau" du Finistère.
L’Earl du Menven au Tréhou (29) a déposé le 13 mars 2017 une étude concernant l’extension d’un élevage avicole industriel : passage de 64.260 à 208.250 volailles (en animaux équivalents) avec construction de deux nouveaux poulaillers et la mise à jour du plan d’épandage des fientes produites. Les communes du Tréhou, de La Feuillée, Loqueffret, Sizun, Brennilis et Locmélar sont concernées par ce plan.
Au niveau juridique
- Non respect des modalités d’affichage de la publicité décrites dans l’arrêté du 24 avril 2012 fixant les caractéristiques et dimensions de l’affichage de l’avis d’enquête publique mentionné à l’ article R.123-11 du code de l’environnement.
- Manque de clarté dans la rédaction de l’arrêté préfectoral du 8 février 2017 et de l’avis d’enquête publique se déroulant du 13 mars au 13 avril 2017.
Rapport du bureau d’étude
Le dossier est incomplet et parfois peu lisible :
- Pour la carte de La Feuillée (29690), les parcelles concernées par l’épandage sont regroupées en îlots, mais les parcelles ne sont pas identifiées.
- L’échelle trop petite des cartes rend difficile toute lecture correcte.
- Les études d’impact sur la biodiversité et sur l’activité économique sont quasi inexistantes.
- Le bilan énergétique de l’exploitation n’est pas complet : le coût énergétique du transport, par exemple celui lié à l’épandage, n’a pas été pris en compte.
Il ne prend pas en compte la charte du PNRA dans lequel sont situées plusieurs communes concernées par le plan :
« Le territoire classé en PNRA n’a pas vocation à recevoir des quantités importantes d’amendements, il devrait faire à cet égard l’objet d’une gestion différenciée, lui permettant d’atteindre des objectifs d’une qualité des eaux optimale. Le report d’excédents d’effluents d’élevages intensifs et de déchets agroalimentaires ou d’autres déchets industriels, ou de boues de station d’épuration en provenance d’établissements situés hors du PNRA n’est pas compatible avec cet objectif ».
- Il n’indique pas pour chaque parcelle quelle est l’aptitude des sols à recevoir un épandage.
- Indications sur le dispositif de protection bocager insuffisantes.
- Ni L’EPAGA ni le PNRA n’ont été consultés pour l’élaboration du dossier alors que plusieurs communes recevant les épandages sont situées dans le PNRA.
Risques sanitaires et environnementaux
A La Feuillée, risque de pollution des sols de parcelles contiguës aux périmètres de captages d’eau destinées à la consommation humaine. D’où un risque de pollution de l’eau potable.
Cette eau est aussi utilisée dans le cadre d’activités économiques :
- Canalisation reliant directement la zone des captages et une brasserie artisanale.
- Entreprise de fermentation végétale labellisée écocert.
- Maraîchage bio et herboristerie
- Risque de pollution bactériologique de l’eau des rivières issues Monts d’Arrée : château d’eau du Finistère, tête du bassin versant de l’Aulne.
- Pollution de l’air par les déjections épandues avec un impact sur le tourisme vert de randonnées pédestres, équestres et le cyclotourisme, avec un risque accru de mortalité des chevaux liés à présence d’antibiotiques dans les déjections.
- Risque de surmortalité des abeilles (nombreux ruchers).
- Risque pour les moules perlières vivant dans l’Ellez. Cette espèce a fait l’objet d’un programme de protection (LIFE+) porté par l’union européenne et soutenu par la Région Bretagne, le Conseil départemental, le ministère de l’Environnement. Cette protection est un enjeu majeur de la sauvegarde de la biodiversité. Il s’agit d’une espèce marqueur de la bonne santé de l’environnement.
- Modification du paysage lié à l’épandage : destruction des pâtures, labour des parcelles et cultures (va à l’encontre des préconisations inscrites dans la charte du PNRA).
- Projet qui nuit à l’économie locale.
Atteinte au tourisme vert (destructions de chemin, nuisances olfactives…)
Atteinte aux entreprises dépendant de la bonne qualité de l’eau, canalisation reliant directement la zone des captages et une brasserie artisanale.
Entreprise de fermentation végétale labellisée écocert
Maraîchage bio et herboristerie
Transfert d’activité d’une ferme située à Brennilis vers Le Tréhou
- Problèmes prévisibles sur l’activité apicole
- Problèmes prévisibles sur la voirie
Il n’y a pas à La Feuillée de voirie adaptée à la taille des engins agricoles permettant le transport des déjections de volailles. De nombreuses parcelles ne sont accessibles que par des chemins. La remise en état de la voirie et des chemins sera à charge des communes.
Manque de crédibilité de l’agriculteur
Celui-ci a procédé à un arasement de talus de parcelles qu’il exploite et concernées par le plan.
La Feuillée étant en site inscrit de monts d’Arrée, une déclaration préalable d’arasement était obligatoire.
Or celle-ci n’a pas été déposée, et l’arasement s’est fait de manière illégale.
Bien-être animal
Elevage industriel générant un stress animal
Exportation des volailles
Volailles destinées à l’exportation vers des pays « émergents » (Moyen-Orient par ex.), accentuant ainsi la misère des populations locales.
En conclusion :
Les signataires demandent que le projet soit rejeté, que les parcelles des flancs des Monts d’Arrée soit exclues de tout plan d’épandage afin de préserver ce site à forte valeur patrimoniale et environnementale, véritable « château d’eau » du Finistère.
Kristian Braz
pour Blaz produktion
08/04/2017
18:35:00 — modifié le 7/12/2025 14:52
Un autre point non négligeable : sur la nuisance olfactive, les déjections de vollailles à ma connaissances ne sont pas obligatoirement recouvertes en retournant la terre de la parcelle contrairement aux déjections porcines, d'où une pollution olfactive de 15 jours au moins.
(0)
Laisser un commentaire
Règles des commentaires
Respectez la langue de l’article (FR ⇄ BR).
Pas d’attaques personnelles, de propos haineux, de doxxing ni de trolling.
Respectez la loi : pas de diffamation, propos haineux (racisme, sexisme, homophobie…), négationnisme, apologie de crimes/actes violents, harcèlement ou incitation à la haine/violence.
La rédaction peut publier, refuser ou retirer tout commentaire à sa discrétion, y compris lorsque l’auteur de l’article a déjà modéré (sur ABP les auteurs sont les modérateurs).
En continuant, vous confirmez avoir lu et accepté ces règles.
Commentaires (1)