
En cours de route Max Alhau ed.L'herbe qui tremble
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Tu es monté plus haut que la cime des arbres : ce n’était pas le ciel mais un espace sans nom qui te renvoyait vers des visages enfouis au creux de leur absence. . Prélude sans aucun doute à quelque orage en germe et qui mettrait le feu à une traversée aussi brève qu’illusoire. . . . Serais-tu ce voyageur qui aborde des rives aux noms tenus secrets ? . Serais-tu celui qui se résigne à répéter des mots usés jusqu’à la lettre et qui pourtant avance, soucieux dans sa démarche d’imposer son absence pour affirmer enfin sa grande légèreté ? . . . Ce sera comme si la rivière remontait son cours ou comme le retour vers des terres autrefois familières et que l'on croyait disparues. Ce sera ce qui demeure sans nom mais que l'on contemple simplement ému par tant de beauté. Ce sera comme si le futur ayant rejoint le présent, plus rien ne pouvait s'achever. (...) Ce sont des pas sur le sable que la mer viendra recouvrir, mais c’est ce qui nous porte au-delà de tout espoir, vers des pays inconnus, des terres vierges, cela auquel nous avons cédé depuis longtemps. . . . Max Alhau, "En cours de route", L’herbe qui tremble 2018 pages 11, 23, 97. avec des peintures de Marie Alloy; . . Bio MAX ALHAU https://lherbequitremble.fr/catalogue-Alhau.html
ed. L'HERBE QUI TREMBLE https://lherbequitremble.fr/ MARIE ALLOY PEINTURES http://www.lesilencequiroule.com/
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