
En Bretagne, Noël n’est pas une simple date sur le calendrier. C’est une mémoire, une atmosphère, un héritage vivant. Et pourtant, la fête de Noël est aujourd’hui remise en cause à Nantes, notre capitale historique
Koun Breizh lance une pétition pour la reconnaissance de Noël au patrimoine culturel immatériel de la Bretagne . Merci de signer ici .org/FsM6SSnr94
Pourquoi ? En Bretagne, Noël n’est pas une simple date sur le calendrier. C’est une mémoire, une atmosphère, un héritage vivant.
Et pourtant, la fête de Noël est aujourd’hui remise en cause à Nantes, notre capitale historique, au profit d’une vague « fête de l’hiver ». Plus largement, en de nombreux endroits, notre héritage culturel et religieux est contesté, parfois de manière furtive, parfois de façon frontale. Les crèches et les sapins sont questionnés. Certaines écoles refusent de prononcer le mot Noël devant les enfants !
Pourquoi vouloir écarter une fête aussi profondément inscrite dans nos vies et dans notre mémoire collective ? Noël est un moment de joie, de partage et de lien. Nous nous souvenons tous avec émotion des Noëls passés en famille, au pied du sapin. Cet héritage nous a construits.
Noël, ce sont des souvenirs partagés : les familles réunies, les lumières dans la nuit, les chants, les sapins, les traditions locales, la langue bretonne, les cantiques dans nos églises, les gestes simples qui font le lien entre les générations.
Certains imaginent que l’on pourrait effacer Noël de l’espace public pour soi-disant mieux accueillir ceux qui viennent d’ailleurs. C’est une erreur : comment partager si nous ne savons plus qui nous sommes ? D’autres défendent une vision excessivement rigide de la laïcité, qui conduirait à gommer toutes les traditions sous prétexte qu’elles ont une origine religieuse.
Nous considérons que les convictions religieuses relèvent de l’intime. La loi de 1905 sur la laïcité est une bonne loi. Pour autant, il nous reste une mémoire collective, des traditions qui font lien entre nous et nous n’acceptons pas de les voir remises en cause sur notre vielle terre de Bretagne.
Noël appartient à tous ceux qui le célèbrent, croyants ou non. Au-delà de sa dimension spirituelle, cette fête et l’ensemble de ses symboles, font partie de notre culture commune.
Cette manière de remettre en cause notre héritage culturel se retrouve encore à l’égard de notre toponymie bretonne qui ne cesse de disparaître. Certaines municipalités considèrent que, parce que ceux qui viennent d’ailleurs ne comprennent pas le breton, notre toponymie en langue bretonne peut disparaitre. Nous en sommes-là, aujourd’hui !
Pour toutes ces raisons, l’association patrimoniale bretonne Koun Breizh vous demande de dire symboliquement que la fête de Noël relève du patrimoine culturel immatériel de la Bretagne. Nedeleg laouen d’an holl ! Bonn Nouë !
Pour Koun Breizh, Yvon Ollivier
Commentaires (6)
A Nantes, sur ce que j'ai vu on est dans des illuminations types pays nordiques, Laponie, Allemagne, moins religieux et plus festif version cocooning.
Pas forcément plus traditionnel que les santons par chez nous, mais c'est plutôt réussi et à titre perso je préfère le côté festif hivernal des pays nordiques.
Au final les religions de l'Ancien Testament viennent toutes du même secteur, c'est à dire très loin de la Bretagne et de l'Europe du Nord-Ouest. Elles ont été plus ou moins adaptées par chez nous sur le temps long, mais cela montre que le concept de "tradition" est fragile et pas forcément si évident...l'héritage druidique est devenu quasi imperceptible (le culte des saints-évangélisateurs paroissiaux avec une transmission pour ainsi dire orale, non reconnue par Rome, est en continuité avec la tradition druidique) , mais c'est bien la seule véritable tradition "celtique".
Ce n'est pas parce qu'on parle breton qu'on peut interpréter tous les toponymes bretons : ça ne s'improvise pas, d'autant qu'ils ne sont pas toujours bien écrits. Il faut consulter diverses archives pour retrouver l'histoire du nom. Mêmes les panneaux bilingues ne sont pas forcément d'un grand secours. Par exemple, à Plestin : le Grand Rocher / ar Roc'h Hallaz. Allez reconnaître Hir-glas...