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- Communiqué de presse -
Pourquoi cette fixation sur Anne de Bretagne ?

Pourquoi cette fixation sur Anne de Bretagne ? Telle était une des questions que se posait Nathalie Appéré, maire (PS) de Rennes et députée d'Ille-et-Vilaine, dans une interview récente parue dans l'Express

Jakez de Poulpiquet pour Tudjentil Breizh le 8/11/14 19:20

Pourquoi cette fixation sur Anne de Bretagne ? Telle était une des questions que se posait Nathalie Appéré, maire (PS) de Rennes et députée d'Ille-et-Vilaine,dans une interview récente parue dans l'Express (voir le site)

Le Maire de Rennes ne peut ignorer le fait qu'au cours de cette année du 500 ème anniversaire de la mort d'Anne de Bretagne, de nombreux événements ont été organisés dans sa bonne ville de Rennes dont le dernier n'était pas un des moindres puisque les Rennais ont pu découvrir pour la première fois le magnifique reliquaire du c½ur d'Anne de Bretagne exposé tout le mois d'Octobre au Musée de Bretagne.

Par contre le Maire de Rennes ignore sans doute que les quelques panneaux explicatifs de l'exposition rennaise consacrée au reliquaire (traduits en partie pour l'occasion en breton) comportaient des erreurs historiques si énormes qu'on est en droit de se demander si elles ne relèvent pas une nouvelle fois d'un révisionnisme jacobin délibéré de l'Histoire de Bretagne :

- Dans le premier panneau (photo ci-jointe) l'explication vague et fantaisiste : « L'écrin du c½ur d'Anne de Bretagne est aujourd'hui vide : le c½ur physique de la reine a disparu au cours de l'époque moderne, sous l'effet du temps et des inondations fréquentes du tombeau »

LA VERITE : Le 25 décembre 1793 sur un ordre révolutionnaire donné par le tristement célèbre Carrier le reliquaire contenant le coeur d'Anne de Bretagne est saisi à la cathédrale de Nantes et porté à la Monnaie de Nantes pour y être fondu en lingots : c'est donc en ce triste jour de Noël 1793 que fut détruit le c½ur charnel de la duchesse Anne. Quant au reliquaire il échappe miraculeusement à la fonte à la Monnaie de Nantes (lire en fin d'article la véritable histoire du reliquaire).

Dans le deuxième panneau traduit en breton (photo ci-jointe) on lit : « 1791 : le tombeau est déplacé à la cathédrale de Nantes où il est toujours visible aujourd 'hui »

LA VERITE : ce n'est qu'en 1817 que le tombeau des parents d'Anne de Bretagne (dont les éléments ont été secrètement enterrés au début de la Révolution pour échapper à la destruction) est remonté dans le transept sud de la cathédrale de Nantes où il demeure toujours.

Alors Madame le Maire pourquoi en effet cette fixation sur Anne de Bretagne au point que soit occultée dans votre propre Ville de Rennes la véritable histoire du reliquaire d'Anne de Bretagne et du tombeau de ses parents ? Est-ce pour ne pas ternir au yeux des bretons la sacro-sainte Révolution Française qui non contente d'avoir aboli les droits particuliers de la Bretagne a doublement profané le tombeau de sa dernière duchesse à Saint-Denis et le réceptacle de son c½ur à Nantes ? Une seule certitude historique : dans 500 ans personne ne fera une fixation sur la très jacobine Maire de Rennes Nathalie Appéré !

NB : Voici LA VERITABLE HISTOIRE DU RELIQUAIRE DU COEUR d'ANNE DE BRETAGNE mise en ligne en Février 2013 par TUDJENTIL BREIZH sur le premier site du Collectif ANNA VREIZH 2014 (voir le site)

Le 19 Mars 1514, soit 70 jours après sa mort survenue le 9 Janvier, le coeur d'Anne de Bretagne contenu dans un reliquaire en or est déposé selon son voeu par le Chancelier de Bretagne Philippe de Montauban dans le caveau de ses parents à la Chapelle des Carmes à Nantes.

Sous la Révolution suite à la vente comme bien national de la Chapelle des Carmes le caveau est ouvert le 17 Février 1792 et les dépouilles de Francois II et de son épouse transférées et inhumées dans la cathédrale de Nantes, le reliquaire contenant le coeur d'Anne de Bretagne est, lui, confié au clergé de la cathédrale. Quant au tombeau de la Chapelle des Carmes qui devait être détruit, il est acheté par l'architecte de la Ville qui l'enterre dans le Jardin des Plantes afin de le protéger de la destruction pendant la tourmente révolutionnaire.

Le 20 Mars 1793, suite à la réquisition par les révolutionnaires du plomb des seize cercueils des ducs (dont celui des parents d'Anne de Bretagne) et des évêques inhumés dans la cathédrale de Nantes, ces sépultures sont sauvagement profanées et les ossements ducaux et épiscopaux mis au jour et dispersés dans la cathédrale de Nantes.

Le 25 décembre 1793, sur un ordre révolutionnaire donné par le tristement célèbre Carrier, le reliquaire contenant le coeur d'Anne de Bretagne est saisi à la cathédrale et porté à la Monnaie de Nantes pour y être fondu en lingots : c'est donc en ce triste jour de Noël 1793 que fut détruit le c½ur charnel de la duchesse Anne. Cependant le reliquaire échappe miraculeusement à la fonte à la Monnaie de Nantes et est finalement transféré comme joyau remarquable à la Monnaie de Paris. Retrouvé en 1816 au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale, il fut rendu en 1819 aux Musées départementaux de Loire-Inférieure (actuellement Loire-Atlantique) : exposé à partir du 25 Juin 1886 au musée départemental d'archéologie, il est ensuite transféré le 18 Avril 1896 au Musée Dobrée.

En 1817 le tombeau des parents d'Anne de Bretagne dont les éléments ont été enterrés au début de la Révolution est remonté dans le transept sud de la cathédrale de Nantes où il demeure toujours.

En 2007 le Musée Dobrée  prête pour une durée de 6 mois le reliquaire au Musée du Château des Ducs lors de l'inauguration d'une exposition sur Anne de Bretagne dans un château rénové : il retourne au Musée Dobrée fin Septembre 2007.

En 2010 à la suite de la fermeture du Musée Dobrée pour travaux (réouverture en 2015) le reliquaire est relégué dans un dépôt annexe du Musée Dobrée, il n'en sortira qu'en 2014 pour être exposé à Nantes, Blois, Chateaubriant et Rennes.

Fin 2014 : le reliquaire doit-il regagner le dépôt annexe du Musée Dobrée en attendant sa réouverture (au mieux en 2015) ou rejoindre selon le v½u d'Anne de Bretagne le tombeau de ses parents à la cathédrale de Nantes ?

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Vos 12 commentaires
  Paul Kerguelen
  le Samedi 8 novembre 2014 19:53
Il est vrai qu'il n'existe pas de fixation Appéré!
Disons que l'une s'est battu pour sauver la Bretagne, l'autre ne rêve que d'une chose: la diluée dans un grand ouest....
Appéré à peur d'un repli identitaire, surtout quand elle voir ce qui se passe en Écosse ou en Catalogne....
C'est oublié que la Bretagne est une nation et que la france ne respecte pas les traités passés entre les 2 pays.
Nous sommes au XXI eme siècle me direz vous? Il est donc tant d'aller de l'avant... mais le passé éclaire le présent et depuis la chute du mur de Berlin, combien de nation sont réapparues au niveau internationale?
Qui a la légitimité de dire qui est Bretons et qui ne l'est pas? serait-ce alors au français de le dire? un état français qui change l'histoire de la Bretagne jusqu'au c½ur de celle-ci?
Mais nous dit-elle... je suis Bretonne et tiens à mes racines..la preuve? mes enfants suivent un cycle bretonnant...
Voilà de quoi la dédouaner!
Mais certainement pas à en faire une icône Bretonne, comme la Duchesse Anne qui s'est battu pour son cher duché...
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  Thibaut Ferry
  le Samedi 8 novembre 2014 20:57
Rien a dire sur l'article si ce n'est souligner le jacobinisme de madame le maire de Rennes.
Mais ont dit BRITOPHONE et non bretonnant
Sinon on dit franconnant au lieu de francophone
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  Paul Kerguelen
  le Dimanche 9 novembre 2014 00:51
@ Thibaut Ferry
J'ai bien dit bretonnant.
Bretonnant: adjectif masculin singulier signifiant: ayant conservé le mode de vie traditionnel breton. En référence à l'article sus-cité: "Et, de toute manière, je refuse ce procès en supposée "non-bretonnitude". Je suis lorientaise, et j'aime tellement ma culture que mes deux enfants suivent une scolarité dans une filière bretonne!"
Oui je sais! Mon orthographe laisse à désirer... surtout quand je ne me relis pas. mais, mes termes sont, eux choisis.
Cela n'empêche, quelque soit le terme employé, si elle pense se dédouaner en donnant sans cesse son origine bretonne et le fait que ses enfants sont dans une filière brittophone (pour vous faire plaisirs), il n'y aura certainement pas de fixation sur elle comme il en existe une sur Anne de Bretagne.
L'une prône la dissolution de la Bretagne dans un grand ouest français, l'autre, l'indépendance de son pays en ayant donné de sa personne....
Serait-ce plutôt de la jalousie??? la question peux se poser..
Quant à moi, j'ai choisi de conserver le culte d'Anne de Bretagne et non de le remplacer par une élue française se réclamant de la Bretagne... surtout quand cela l'arrange et que des élections approchent à grands pas.....
A chacun ses choix, à chacun ses références...
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  Alan PRYTGWENN
  le Dimanche 9 novembre 2014 09:01
Petites Chroniques du jacobinisme normal...la "mairesse" de Nantes (ces gens-là ont même la prétention de réformer les langues)récite son catéchisme jacobino-marxiste, comme son repris de justice de prédécesseur, pour sauvegarder son emploi et ses privilèges.
L'unité bretonne est une menace pour les réseaux mafieux "pays-de-loirien" de M. AYRAULT.
Actuellement, les mairies socialistes vivent dans la crainte que, la débâcle se profilant, on mette à jour les immenses magouilles financières commises au détriment du contribuable, la mairie de Paris en tête (forcément).
Je confirme que ce n'est pas mieux à droite.
La France et le Mexique, même culture, même combat !
Ce n'est pas la première fois qu'on falsifie l'Histoire de Bretagne.
Les français sont les rois du révisionnisme historique.
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  eugène le tollec
  le Dimanche 9 novembre 2014 09:23
Bretonnes et bretons...vous n'êtes pas encore prêts pour avoir votre réunification..votre mentalité est trop imprégnée par ce socialisme (celui de cette "Appere").
À Rennes et à Nantes nous avons deux villes gangrenées.
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  Péri Loussouarn
  le Dimanche 9 novembre 2014 11:55
"Aussi longtemps que les bars, congres, lieus, maquereaux, plies, raies et autres thons n'auront pas leur historien, les récits de pêche tourneront toujours à la gloire du pêcheur."
Proverbe du pays pagan.
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  MANSKER
  le Dimanche 9 novembre 2014 13:46
Étrange en effet cette fixation sur cette femme Anne de Bretagne. Cette jeune fille qui au nom de la raison d'État se sacrifia pour son duché. Elle rejoignit en catimini une forteresse en Touraine pour se livrer au vainqueur. Un mariage ? Dans une forteresse ? Mais où donc avez-vous vu cela en Europe ?
Cette Europe qui s'émouvait du sort réservée à la jeune duchesse. Elle fut plus tard questionnée sur le traitement qu'elle subit.
Alors pourquoi cette fixation ? Sur cette courageuse jeune fille qui donna sa vie pour ses idéaux, pour son pays. Anne de Bretagne aimait son pays, qui le lui rendait bien. Quoi de plus naturel. Pouvez-nous en dire autant de nos élus ? Ne vous étonnez point alors de ce désistement, de ce repli sur soi. Quand la confiance ne règne plus dans un couple, on divorce ! Appeler ça comme vous voulez, repli, etc, c'est un échec au niveau Européen. Mais quand une opportunité surgit, comme elle surgit en Écosse, en Flandre ou ailleurs, qui peut s'opposer, seul, à une idée démocratique, puisque émanant de milliers de personnes. Une seule idéologie, émanant d'une seule personne, ou d'un groupe qui y croit encore... peut apparaître comme dictée. La menace que pointe ces élus est de se retrouver isolé. La Bretagne serait donc t-elle condamnée a ne point quitter le cocon douillet d'un foyer en pleine ébullition ? Et au détriment même de son propre salut. Idem pour l'Écosse, ou la Catalogne. Mais la réflexion est claire, quelques uns de vous l'ont même vécu, dans d'autres circonstances : « tu n'es rien sans moi ! ». L'amour possessif a ses limites. Mais vive l'adage : mieux vaut vivre seul que mal accompagné !
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  Nao-e-dad
  le Dimanche 9 novembre 2014 18:21
@ Thibaut Ferry
Le substantif « Bretonnant » est un décalque du mot breton « brezhoneger ». C'est ainsi que l'on désigne un locuteur de la langue bretonne. Pour être complet, vous pouvez mettre cela au féminin, ce qui donne « brezhonegerez » pour « bretonnante ».
A noter une subtilité linguistique : en français, on « parle » une langue, en breton on « connaît » une langue (Hemañ a oar ar brezhoneg ! Celui-ci connaît le breton ! ). En effet, que l'on parle, que l'on écoute, ou que l'on soit seul et silencieux, ou réduit au silence la contrainte (cas d'un otage, par exemple) ou encore dans l'impossibilité de parler (aphasie, par exemple) une personne est réputée connaître sa langue, quel que soit le contexte. Le breton se révèle ici d'une finesse d'observation émouvante.
Dans les dernières décennies du XX° siècle, par un glissement de sens dû notamment aux journalistes de la presse française, le terme a pris une seconde acception. Serait bretonnant, quiconque s'intéresserait à la culture bretonne. Stricto sensu, cela n'a pas de sens, mais c'est un usage récent.
Le terme brittophone, construit sur le modèle du vocabulaire français est un néologisme récent, porté notamment par l'Ofis ar brezhoneg. Il est plus standard et peut paraître plus moderne. Question de point de vue. En tout cas, je n'ai jamais entendu un bretonnant véritablement natif se qualifier de « brittophone ». A supposer même qu'il connaisse le terme. Ce terme, en vogue dans certains milieux culturels, et notamment chez les néo-bretonnants, ne peut que paraître très décalé à ceux qui sont nés avec la langue, ou dans un milieu proche de la langue.
A l'avenir, on peut penser que, en français, les deux vocables – « bretonnant » et « brittophone » – persisteront, aucun ne parvenant à prendre l'avantage sur l'autre. La langue bretonne continue, quant à elle, à utiliser avec précision et sans ambiguité, le seul vocable valide: « brezhoneger », féminin : « brezhonegerez ».
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  lwenn
  le Lundi 10 novembre 2014 10:02
"Le terme brittophone, construit sur le modèle du vocabulaire français est un néologisme récent"
Mais "brittophone" est un mot ... français enfin, "phone" vient du grec), il est donc normal qu'il soit construit sur le modèle ... français !
Les français qui utilisent le mot "bretonnant" y mettent une connotation péjorative, du mépris.
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  Yves-Alain LE GOFF
  le Lundi 10 novembre 2014 10:56
70% des Bretons sont pour la réunification de la Bretagne mais Paris dit non avec mépris : quelle est cette pseudo-démocratie française où les Bretons n'ont pas le droit de décider eux-mêmes des contours de leur région ?
Quant aux propos de Nathalie Appéré la maire de Rennes qui parle de repli identitaire au sujet de la réunification de la Bretagne, ils sont scandaleux : s'il est dangereux que tous les départements bretons soient en Bretagne alors il est dangereux que tous les départements français soient en France, on devrait en mettre certains dans les pays voisins !
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  Serge Le Huédé
  le Mardi 11 novembre 2014 12:26
Bon article, mais personnellement je préfèrerais qu'on mette en avant Nevenoe (Nominoé),
Alain Barbetorte, ou Jean IV, bref les périodes de gloire d'une Bretagne victorieuse. Ceci dit reconnaissons à Anne de Bretagne d'avoir évité le pire et d'avoir remis en place les institutions bretonnes après le décès de Charles VIII et son nouveau mariage avec Louis XII.
Sinon, nous vivons une période inquiétante où on remet en cause le droit fondamental des peuples à disposer d'eux-mêmes et ceci à des niveaux internationaux: intervention de l'Europe dans le vote écossais, menace d'exclusion des nouveaux états (Ecosse Catalogne,...) de la communauté européenne, alors que récemment la scission de la Tchécoslovaquie en 2 états n'avaient pas suscitée cette réaction négative. Au contraire on avait même mis en avant le côté démocratique de l'opération.
Est-ce lié à l'idéologie dominante du néo-libéralisme et de recul des droits sociaux ? Et même du droit en général ?
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  Pôtr ar skluj
  le Lundi 17 novembre 2014 20:44
"Les français qui utilisent le mot «bretonnant» y mettent une connotation péjorative, du mépris."
"Bretonnant" est le mot qu'utilisent les locuteurs natifs pour se désigner. C'est un terme plein d'affection qui porte tout un univers sentimental digne et authentique. Il a la grâce qu'ont les mots français de formation populaire, bien loin des lourds barbarismes gréco-latins qui s'imposent depuis la Renaissance. Pour préférer "brittophone" à "bretonnant", il faut décidément manquer de goût.
Quant au mépris des français, je m'en amuse. Les moqueries que provoquent mon accent sont la preuve de ma différence irréductible.
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