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- Chronique -
Pourquoi les Irlandais ne parlent-ils pas irlandais ? (Pourquoi les Bretons ne parlent-ils pas breton ?)
L’Irlande (et la Bretagne) ont une langue très peu parlée par la population. Alors que l'irlandais est langue officielle, l’anglais domine.
Yves-François Le Coadic pour ABP le 27/08/17 12:02

“Les Danois ont le danois, les Slovaques parlent en slovaque mais les Irlandais ne parlent pas l'irlandais, mais plutôt l'anglais” (1). Alors que presque toutes les nations et les peuples ont leur propre langue parlée au quotidien, l’Irlande est l'un des rares pays avec la Bretagne qui ont une langue très peu parlée par la population. C’est aussi l'un des seuls pays d'Europe dont la langue principale est celle d'un pays étranger. En fait, en Irlande, au quotidien, plus de gens parlent polonais qu’irlandais. On se demande souvent s'il y a même une langue irlandaise et si quelqu'un la parle toujours. Aujourd’hui, une personne qui parlerait seulement l’irlandais aurait du mal à se déplacer en Irlande. Pourquoi est-ce ainsi?

En théorie, l'irlandais est la langue officielle de la République d'Irlande et les gens peuvent l’utiliser dans leurs relations avec les organismes gouvernementaux. Les panneaux de signalisation sont dans les deux langues et si la traduction irlandaise de la Constitution est en contradiction avec la version anglaise, l’irlandais a préséance. L'irlandais est un sujet obligatoire pour tous les élèves nés en Irlande et vous devez le connaître pour aller au collège. À l'école, il existe trois matières principales l’anglais, l'irlandais et les mathématiques. Le gouvernement soutient la langue de plusieurs façons, par exemple par l'intermédiaire de la radio et de la télévision en langue irlandaise.

Cependant, en pratique, l'anglais domine. Tout le monde né en Irlande parle couramment l'anglais. C'est la langue de la télévision, de la radio, des journaux, du travail et des magasins. Presque toutes les activités se font en anglais. Les politiciens font parfois des gestes symboliques comme l'utilisation de l'irlandais pour la première ligne de leur discours, mais ils passent rapidement à l'anglais car sinon ils ne seraient pas compris. Alors que vous pouvez utiliser l'anglais, il paraît étrange de le faire en irlandais. Le seul endroit où l'irlandais est parlé, c’est dans les salles de classe.

Comment est-on arrivé à cette situation? Comme pour beaucoup d'autres aspects de la société irlandaise, on peut blâmer les Anglais qui ont régné en Irlande. L'anglais était la langue officielle de la politique et des affaires, et il n'y avait personne pour soutenir la langue et la culture irlandaises.

Deux événements majeurs ont détruit l’irlandais. Le premier est la Grande Famine (1845-50) qui a surtout frappé la partie irlandophone de l’Irlande. Sur une population de 8 millions, environ 1 million de personnes sont mortes et un autre million a émigré. L'émigration est alors devenue une pratique commune dans la société irlandaise et un grand nombre d'Irlandais quittaient le pays chaque année, principalement vers les pays anglophones comme la Grande-Bretagne et l'Amérique. Ceci signifiait que la plupart des Irlandais avaient besoin de parler anglais. L'anglais était la langue du futur et de l'opportunité économique. L'Irlandais était le passé et la langue d'une île pauvre qui ne pouvait pas les soutenir. Le deuxième événement majeur a été le développement de l'éducation en anglais. À partir des années 1830, des écoles nationales ont été créées en Irlande pour éduquer les gens en anglais. L'irlandais était strictement interdit. Bien que rien ne puisse être fait pour empêcher les Irlandais de parler irlandais à la maison, c’était fortement découragé et honteux. L'irlandais était représenté comme une langue de paysan ignorant, alors que l'anglais était le langage de la sophistication et de la richesse. Les pauvres producteurs de pommes de terre parlaient irlandais, alors que les hommes d'affaires riches et prospères parlaient anglais.

La langue a décliné à un tel point qu’il y a eu des craintes de la voir disparaître complètement à la fin du 19ème siècle. Cependant, à l'époque, le renouveau gaélique a commencé. Des poèmes, des histoires et des pièces ont été écrits dans la langue et des groupes ont été mis en place pour soutenir et utiliser la langue. Lorsque l'Irlande est devenue indépendante en 1922, l'État a officiellement encouragé la langue et a rendu sa connaissance obligatoire pour les emplois de l'État. Cependant, l'Etat nouvellement indépendant était très pauvre et se rétablissait d'une amère guerre civile et n'avait pas les ressources ni la volonté pour opérer un renouveau complet. Il ne pouvait pas changer le fait fondamental que les gens avaient besoin de l'anglais et non de l’irlandais pour trouver du travail et gagner leur vie.Cependant, alors que le soutien du gouvernement avait permis de ralentir le déclin (comparer avec l'Irlande du Nord, par exemple, où la langue est pratiquement morte, même parmi les catholiques irlandais), trop de dégâts avaient déjà été faits. La grande majorité des gens parlant déjà anglais, avait-on besoin de l'irlandais ?

Les langues sont fortement soumises à des économies d'échelle. Les parents ont enseigné à leurs enfants l'anglais parce que c'était la langue que la plupart des gens parlaient. Ce qui faisait en sorte que plus de gens l'apprenaient et, qu’à chaque génération, l'anglais devenait de plus fort en plus fort. Comme moins de personnes parlaient l’irlandais, moins de gens l'ont utilisé, ce qui donnait aux gens moins de raison de l'apprendre. En bref, l'irlandais était et est pris au piège dans une vicieuse spirale descendante. Une autre raison majeure pour le déclin en irlandais est le fait que le bilinguisme, parler une deuxième langue, est considéré comme une rareté ou une compétence inhabituelle. La plupart des Irlandais ne croient pas qu'ils peuvent apprendre une langue seconde, comme s'ils avaient un défaut génétique. "Les Irlandais ne sont pas bons à apprendre des langues". C'est pourquoi les parents n'ont pas enseigné l’irlandais à leurs enfants.

Le vrai problème aujourd’hui, c'est le fait que l'irlandais n'est pas utilisé en dehors de la salle de classe. Les Irlandais aiment rendre hommage à la langue irlandaise mais ne sont pas disposés à faire un effort pour la maintenir en vie. “Nous la traitons presque comme un vase antique. Nous l'admirons et l'apprécions, mais nous la gardons verrouillée”. L'Irlandais est considéré par beaucoup comme une langue de vieillard, comme une relique du passé que vos grands-parents ont utilisée, mais n'a pas beaucoup d'utilité aujourd'hui. Beaucoup le voient comme appartenant à un musée. Il faut beaucoup pour les convaincre qu'il peut être utilisé par des gens qui portent des jeans et qui utilisent Internet. Les débats sur la langue peuvent être violents entre des personnes passionnées par la langue et suspectées d'être des nationalistes ou d’être des partisans de l'IRA et leurs adversaires qualifiés de Britanniques de l'Ouest et d'UnIrish (non-irlandais). Beaucoup de gens n’ont rien à faire de la langue irlandaise et ne veulent surtout pas "être forcés par la gorge" (being forced down own throats).

La langue irlandaise pourrait-elle être relancée ? En théorie, oui. Et il y a des personnes qui l’apprennent et l'adoptent même si ce ne sont pas des locuteurs natifs et même s’ils ne l'utilisent pas tous les jours. Il y a des écoles où les enseignements sont délivrés en irlandais. Alors, pourquoi cette relance ne se fait-elle pas ? L'attitude des Irlandais envers la langue irlandaise est un mélange de contradictions. D'une part, presque tout le monde en fait un élément de la culture et du patrimoine irlandais. Mais d'autre part, peu de gens sont disposés à faire un effort pour utiliser et maintenir la langue irlandaise. “Nous détestons l'idée de perdre la langue, mais nous ne voulons pas essayer de la sauver. Nous nous accrochons à notre identité irlandaise et nous ne voulons pas être confondus avec les Anglais. Mais nous sommes réticents à avoir une culture distincte. Parler une autre langue demande un effort et pour la plupart des gens, il est plus facile de parler anglais, de lire des livres et des journaux en anglais et de regarder la télévision en anglais. Alors, l'irlandais continuera à disparaître.

(1) Cet article est une traduction adaptée d’un texte intitulé :”Why Don’t The Irish Speak Irish?”, publié sur le blog de Robert NIELSEN: (voir le site)

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 4948 lectures.
Yves-François LE COADIC Youenn-Fañch AR C'HOADIG
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Vos 12 commentaires :
kris braz Le Dimanche 27 août 2017 14:14
Etrange que ne soit pas fait mention dans cet article des "Gaeltachta", ces zones irlandophones où la langue est bien vivante (le Connemara étant la plus importante en terme de population, mais aussi la péninsule de Dingle dans le Kerry, les îles d'Aran ou encore celle autour de Waterford). Ni de la chaîne télé irlandophone TG4, très regardée, ni non plus de Radio na Gaeltachta, chaîne radio nationale en irlandais.
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Naon-e-dad Le Dimanche 27 août 2017 21:49
La Grande Famine n'est pas qu'une affaire à dimension économique (la pomme-de-terre), c'est aussi une affaire à dimension politique (les Anglais ont exigés de continuer à se faire livrer le blé irlandais comme à l'ordinaire, alors même que ce blé aurait permis, au moins par exception et en ces années de disette, à la population de l'île de traverser avec de bien moindres dommages cette gigantesque crise alimentaire.
ll y a donc bien, eu une volonté humaine, de la part du colonisateur anglais, d'affamer la population en profitant d'une calamité circonstancielle, au lieu d'adopter un comportement ad hoc. Cette information est plus difficile à trouver sur internet, mais on la trouve dans des livres (écrits en anglais!) sur l'histoire de l'île.
Le grande famine irlandaise est un événement historique dont on ne voit guère d'équivalent dans l'Histoire de l'Europe, semble-t-il. Un monument aussi sobre qu'impressionnant, sur la côte ouest de l'Irlande, presque qu'anodin pour qui passerait furtivement, rappelle cette tragédie qui préfigure l'extermination massive des Juifs d'Europe, par l'Allemagne nazie, moins d'un siècle plus tard.
Pegen gouzañvus eo bet istor enez Iwerzhon...
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Icaro Le Lundi 28 août 2017 12:05
@ kris braz
On peut ajouter l'initiative du Coláiste Lurgan, camp d'été pour les ados irlandophones qui a créé la chaîne TG Lurgan sur YouTube (plus de 29 millions de vues).
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Didier Lebars Le Lundi 28 août 2017 13:40
Précision historique : si l'Ukraine fait partie de l'Histoire de l'Europe (et je le pense). Staline provoqua délibérément l'Holodomor en 1932-33. Entre 2.6 et 5 millions de victime par la faim.
Si on revient au sujet de l'article et aux comparaisons, la langue ukrainienne (en concurrence avec le russe) se porte bien.
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spered dieub Le Lundi 28 août 2017 20:41
Les suisses parlent suisse
Les autrichiens parlent autrichien
Les américains parlent ??
Les mexicains ?
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Ar Vran Le Mardi 29 août 2017 12:35
quelques éléments de précision
Quand on va sur le blog de Robert NIELSEN (dont l'article date de 2015, donc pas si récent), certains commentaires apportent des éléments de réponse,
à savoir que même si la langue "irlandaise" est enseignée de façon obligatoire en Irlande, elle est vue par les apprenants comme une langue patrimoine. On l'apprend en souvenir des "ancêtres" mais cela ne viendrait pas à l'esprit de l'utiliser dans la vie quotidienne, à moins de vouloir passer pour un "old Irish".
Cela me fait penser à l'apprentissage des langues mortes chez nous (ex. du latin) où on fait de la grammaire et on récite par choeur des déclinaisons mais sans éveiller la curiosité. Peut-être qu'il faudrait justement que le minsitère de l'éducation irlandais change l'approche de l'enseignement de l'irlandais en insistant su rle côté vivant et que cette langue est capable d'exprimer des concepts actuels tout comme le fait n'importe quelle langue vivante structurée.
Outre les initiatives citées plus haut (camps de vacances, chaine et radio gaéltophone,) qui ont le mérite d'exister mais dont je doûte que leur zone de diffusion soit trop restreinte, il faudrait peut être que les média classiques irlandais se fassent le chantre de cette langue avec pourquoi l'établissement de jeux-concours du meilleur néo-gaeltophone, de la diffusion sur des chaînes de grande écoute de reportages d'actualité couvrant l'Irlande sur le monde soient fait en Irlandais sous titrés en anglais (la meilleure chose serait des reportages sur des sujets polémiques n'ayant rien à voir avec le gaélique), créer la mode d'abord de se saluer en gaélique avant de continuer une conversation en anglais par exemple, etc....
Bref susciter l'intérêt de pratiquer la langue au dépend/ à côté de l'Anglais
Pour revenir sur la deuxième partie du titre de cette article, à savoir "(Pourquoi les Bretons ne parlent-ils pas breton ?)", je pense que ces constatations sont également valables pour la Bretagne. mais avec le bémol suivant : En Bretagne nous avons même pas de radio et de chaine TV pubiques diffusant principalement en breton ! Il y a donc du travail à faire...
J'y reviendrai
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Tramber LAOUEC Le Samedi 9 septembre 2017 16:15
Pour avoir trainer mes guêtres de longs mois en Irlande et ceci depuis quarante ans, je peux vous dire qu'alors même que j'ai cherché à entendre parler Gaélique dans les fameux "Gaeltachta", je n'ai, pour ma part entendu parlé gaélique qu'une seule fois de manière spontanée entre deux personnes. Il s'agissait du conducteur de car sur Aran Mor qui s'est arrêté pour parlé avec un copain sur le bord de la route et la conversation a été naturellement et spontanément faite en gaélique. Dans tous les autres cas, lorsque j'ai entendu parlé gaélique, il s'agissait de personnes qui utilisaient l'Anglais mais savait aussi, de très rares fois, utiliser le Gaélique.
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C Dev Le Mardi 12 septembre 2017 21:22
Il faut comprendre que les irlandais ont abandonné la langue irlandaise principalement pendant le dix-neuvième siècle, période durant lequel l'Irlande faisait partie du Royaume-Uni. Il s'agissait du déclin d'une langue "régionale" de l'état Britannique, tout à fait comparable au déclin des langues régionales en France comme le gascon, le picard, le dauphinois etc. Avec la modernisation et le rôle croissant de l’état dans la société, ces langues ont été remplacées par le français, tout comme l'irlandais par l'anglais. C'est l"indépendance de l’Irlande en 1922, quand la langue irlandaise était déjà trop faible pour survivre, qui a fait que le pays n'avait pas de langue "nationale". Si le sud de L’Irlande était restée au sein du Royaume-Uni, personne se serait étonné que la langue soit disparue.
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Kris Braz Le Mercredi 13 septembre 2017 07:39
Ah bon, T Laouec, on ne parle pas irlandais (irlandais est le terme employé en IRL, pas gaélique) dans les gaeltachta ?
Voici un petit film fait il y a quelques années autour de Carraroe, dans le Connemara, avec en particulier une scène dans un petit supermarché+poste :
https://www.youtube.com/watch?v=mlMBv6G_NvA
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Jean-Luc Coulon Le Samedi 3 février 2018 17:30
Les Irlandais, lors de l’occupation anglaise, on conservé leur langue. C’était alors un acte de résistance.
Peut-être aujourd’hui devrait-on leur interdire le gaélique, ils l’apprendraient alors...
On remarquera qu’il y a eu de grandes manifestations à Dublin lorsque le gouvernement a proposé de supprimer l’enseignement obligatoire du gaélique dans les petites classes.
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Jeannotin Le Jeudi 13 décembre 2018 15:47
Pour comprendre pourquoi les Bretons ne parlent plus breton, vous devriez chercher du côté de votre mépris pour le breton réel :
https://abp.bzh/les-bretons-du-pays-vannetais-une-minorite-nationale-bretonne--41276
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Didier Dupont Le Vendredi 3 avril 2020 08:10
Malgré mon nom de famille qui peut porter à confusion ou faire sourire, je suis basque. Je voulais juste contribuer pour apporter quelques précisions à ce sujet. La raison principale du recul du gaélique irlandais n'est essentiellement , comme en Bretagne, en Alsace, en Gascogne ou au Pays Basque qu'une question d'image, de l'image que l'on se fait (ou que l'on nous inculque à travers l'école prônant la langue "nationale") de sa propre langue maternelle. Chez nous, comme ailleurs où se parlent des langues dites régionales, l'euskara, la langue basque était considérée par les propres bascophones comme une langue de paysans, de personnes pas très cultivées, bref de ploucs pour parler clair. Et puis le français était synonyme d'ascenseur social. Donc quelque part il ne faut pas en vouloir aux parents qui dans le passé ont refusé de transmettre la langue pour que leurs enfants ne souffrent pas de cet handicap et puissent parler le français sans un accent basque à couper au couteau. Mais que s'est-il passé dans les années 60-70, l'euskara est devenu synonyme de résistance face à la dictature de Franco. En fait ce dictateur a quelque part rendu un grand service à la langue basque, à force de dire aux basques de parler "chrétien" (hablar cristiano) et de leur dire que leur langue était non seulement une langue de ploucs mais en plus la langue du diable, la population s'est révolté contre cette répression linguistique. Et au jour d'aujourd'hui, on peut affirmer que c'est au Pays Basque où on entend souvent la langue pratiquée dans la rue, contrairement à la Bretagne ou l'Occitanie. En Alsace aussi , mais surtout les gens d'un certain âge, on entend de moins en moins de jeunes parler le "dialecte" (c'est comme ça que les Alsaciens parlent de leur langue). Pour finir, l'exception en Europe est la langue catalane (côté péninsule) qui a toujours été parlée, pourquoi? Et là ça rejoint l'histoire de l'image positive ou négative que l'on a de sa propre langue: la bourgeoisie catalane a toujours parlé et défendu la langue et culture catalanes. A leur naissance au Moyen-âge, les institutions catalanes établirent que protéger le catalan était l'une de leur priorité, alors qu'au Pays Basque ou ailleurs les bourgeois, les responsables politiques parlaient le français ou l'espagnol parce que ça faisait plus élégant. Donc en Catalogne c'est l'inverse qui se produit, en gros parler castillan ça fait plouc! Espérons en tout cas qu'en Irlande, tout comme en Bretagne ou ailleurs, la langue celtique reprenne vigueur. Et n'oublions pas qu'en Bretagne il y a aussi le gallo à défendre...
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