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The Hives.
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- Chronique -
Quand Bobital boit la tasse, les Vieilles Charrues explosent
Bobital a voulu grandir trop vite et a voulu manger les Charrues. Aujourd'hui sur le ring il ne reste qu'un boxeur et un boxé. L'univers du spectacle est impitoyable, autant probablement que le transport ou l'agro en terme de concurrence.
Eric An Eost pour ABP le 21/07/08 10:50

Bobital a voulu grandir trop vite et a voulu manger les Charrues. Aujourd'hui sur le ring il ne reste qu'un boxeur et un boxé. L'univers du spectacle est impitoyable, autant probablement que le transport ou l'agro en terme de concurrence.

Derrière les spotlights, paillettes et les cris des jeunes filles, c'est un univers économique de requins qui met la pression sur les métiers du spectacle vivant. L'Europe de demain et l'implantation de géants contrôlant les cachets des artistes, les mettant parfois aux enchères entre plusieurs manifestations, promet encore de douloureux combats.

Hier soir Brest 2008 et Douarnenez ont baissé les voiles et l'avenir dira comment les deux manifestations évoluent.

Quant à Carhaix, le drapeau noir pirate flotte fièrement, les caisses sont remplies de tromblons. Les Charrues, suite logique des Festivals Elixir et de Tamaris (où Jean-Philippe Quignon officiait déjà), ont gagné le droit de repartir pour 10 ans. En terme de popularité, dépasser maintenant les Charrues relève du défi pour n'importe qui voudrait en découdre.

« Elle a tout d'une grande », « parce qu'elle le vaut bien », « Pirates ! », les slogans publicitaires ne manqueraient pas pour imprimer définitivement la marque « Vieilles Charrues » au rang des grandes marques. Car c'est bien de prestige dont on parle, de travail de longue haleine, d'état d'esprit, de communication, de savoir-faire, de professionnalisme, c'est un métier, et pas facile.

On peut aussi penser que la crise de l'Hôpital a donné au public un élan supplémentaire de sympathie pour venir dans la capitale du Poher. En tout cas Carhaix sort vainqueur sur toute la ligne.

Hier soir les compteurs en cumulé affichaient 215 000 spectateurs sur les 4 jours carhaisiens, du jamais vu. L'évolution prise depuis 2006 avec la mise en place d'un jeudi supplémentaire avec une grosse programmation a payé. Malgré une situation économique difficile, les Festivaliers étaient au rendez-vous, en masse.

The Hives, les Suédois (en photo ci-contre) mis en lumière par Trax sur Arte il y a quelques mois, étaient venus dimanche pour séduire. Depuis 3 ans les Pays européens tombent tout à tour sous le charme de ces enfants terribles du Rock, fils des Kinks, de Inmates, des Beatles et on pourrait en citer des dizaines. Les Suédois ont toujours eu une fascination pour le rock des années cinquante, et plus encore pour la suite. C'est un pays qui a notamment donné la scène Psycho, rock garage, rock-a-billy, rock 'n roll tout court, la plus foisonnante et intéressante dans les années 80, la meilleure en Europe sans doute. Il fallait bien qu'un jour un groupe imprime sa marque au niveau international, les Hives le méritent haut la main.

L'été continue, il reste encore un challenge à la rentrée, les Sénatoriales. Christian Troadec, le maire de Carhaix, ex-président du Festival, doit planter le drapeau breton au Sénat, à cœur vaillant…

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Vos 1 commentaires :
Gérard Alle Le Mardi 31 août 2010 23:27
Sûr qu'ils ont été très cons, à Bobital, de vouloir dépasser les Charrues. Mais le baratin de l'auteur de cet article n'incite pas pour autant à l'optimisme. Que signifie ce langage guerrier et bravache ? Que pour exister, il faut être 200 000 ? Il ressemble étrangement à celui des productivistes agricoles qui nous ont menés dans le mur. Méfiez-vous ! C'est une des leçons du capitalisme : dans le combat pour être le plus gros, on trouve toujours plus gros que soi. Quant au clin d'œil à Troadec, il est on ne peut plus explicite sur les collusions et la confusion qui règnent à Carhaix, où l'on est passés maîtres dans le recyclage et le détournement de tout à des fins personnelles, y compris les combats les plus légitimes.
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