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- Interview -
Rencontre avec Alexandre,l'un des fondateurs des Jeunes Bretons
Les Jeunes Bretons / Ar Vretoned Yaouank continuent la série de présentation de plusieurs de leurs membres. Aujourd'hui Alexandre, militant depuis bientôt 3 ans. Stéphane : Salut Alexandre. Peux-tu te
Gérard Olliéric Par Parti breton le 28/05/08 16:45

Les Jeunes Bretons / Ar Vretoned Yaouank continuent la série de présentation de plusieurs de leurs membres. Aujourd'hui Alexandre, militant depuis bientôt 3 ans.

Stéphane : Salut Alexandre. Peux-tu te présenter en quelques mots et nous dire pourquoi tu es arrivé au PB ?

Alexandre : "Je m'appelle Alexandre, et je suis né à Quimper il y a 25 ans. J'ai fait mes études à Sciences Po Rennes (avec une année à Salzbourg en Autriche), puis à Sciences Po Strasbourg, où j'ai obtenu un master administration locale et régionale en Europe. Je travaille actuellement à la délégation à la recherche du Poitou-Charentes, où je m'occupe des fonds européens. Mes voyages en Europe (Irlande, Autriche, Alsace, notamment) m'ont permis de découvrir mon identité de Breton. Quand je suis ensuite allé habiter à Nantes, j'ai perçu le malaise institutionnel de la Loire-Atlantique, et le déni de Bretagne qui y est pratiqué. Au cours de mes recherches sur la réunification, j'ai alors découvert le Parti breton, qui correspondait tout à fait à mes orientations : européen, breton, moderne. Après le "non" à la Constitution européenne, je m'étais promis de m'engager en politique. J'ai donc franchi le pas."

Stéphane : Tu es un des fondateurs du mouvement des Jeunes Bretons / Ar Vretoned Yaouank. Quel bilan en fais tu après bientôt un an d'existence ?

Alexandre : "Le bilan de cette première année me paraît riche et satisfaisant. Nous avons mené des campagnes de tractage et d'affichage, nous avons lancé un manifeste, créé un logo attrayant. Nous avons publié un certain nombre de communiqués, eu de nombreux contacts avec nos amis européens. Notre activité apporte une réelle dynamique au Parti breton, c'est pourquoi je crois que nous avons atteint notre premier objectif. Il ne nous reste plus qu'à continuer dans ce sens !"

Stéphane : Qu'est ce que tu souhaites apporter au PB ? Qu'est ce qui te parait le plus urgent pour un parti comme le nôtre ?

Alexandre : "J'aimerais tout d'abord pouvoir être plus actif au sein du PB, malgré mon éloignement. A partir de là, je souhaite que ma connaissance de l'administration française puisse aider le PB à demeurer réaliste et pertinent dans son action et ses propositions. Et je compte également appuyer toujours plus le PB dans son engagement européen. Mais pour être honnête, je ne sais pas si je peux apporter beaucoup au PB, qui est déjà un parti remarquable, avec des personnalités de grande qualité.

Je crois que le plus urgent pour le PB est désormais de capitaliser sur le grand travail de réflexion qui a été fait en se faisant connaitre par de nombreuses actions de communication. Je pense que nous rencontrerons un accueil favorable des Bretons qui sont attachés à la Bretagne et à l'Europe, et j'espère que cela nous permettra d'obtenir plus d'élus et de faire entendre notre voix. Car là est vraiment l'essentiel en politique."

Stéphane : Quel est ton meilleur souvenir de militant au sein du PB ?

Alexandre : "Sans hésiter, c'est l'Alderdi Eguna, auquel j'ai eu la chance d'assister avec un autre Jeune Breton. Il s'agit d'une grande fête organisée tous les ans par le Parti Nationaliste Basque, qui permet de regrouper les militants et sympathisants, ainsi que de réunir des mouvements amis d'autres pays. C'était une journée absolument magnifique : l'aéroport de Vitoria-Gasteiz était transformé en grande foire, avec des drapeaux basques partout, et tout le monde nous acclamait à la simple vue du Gwenn-ha-du ! C'était une grande fierté pour moi de représenter la Bretagne et le Parti Breton auprès des Basques. Il faut dire aussi que nous avons été très bien accueillis : d'abord à Bayonne, où nous avons pu faire connaissance pendant la soirée avec les mouvements corses, occitans et catalans. Et ensuite, la journée de l'Alderdi Eguna proprement dite, où nous étions à la table des invités avec notamment des Savoisiens et des Asturiens, qui ont joué le Bro Gozh à la gaita ! Et cerise sur le gâteau : nous avons eu l'honneur de rencontrer Juan José Ibarretxe, le président du gouvernement basque, et Josu Jon Imaz, l'ex-président du parti.

Quand on assiste à de tels événements, festifs et passionnés, on se sent conforté dans l'idée que la Bretagne mérite mieux que son sort actuel, et qu'avec de l'énergie, elle peut s'en sortir."

Stéphane : Tu es un Breton de la diaspora, qu'est ce que cela signifie pour toi ?

Alexandre : "C'est le fait de vivre en dehors de la Bretagne qui m'a vraiment fait comprendre l'existence de la Bretagne, et ce que cela signifie d'être Breton. Avant que je commence à voyager, mon monde tournait autour de Quimper-Concarneau, puis Rennes. J'associais celà à la France. Mais c'est après, que j'ai découvert ce qu'était la France et ce qu'était la Bretagne. Mes amis européens m'ont aussi fait découvrir mon propre pays, car en Italie, en Espagne, en Autriche, en Allemagne, etc., les gens sont habitués aux particularités fortes, et à l'autonomie qui va avec. A l'extérieur, on se rend compte également de la solidarité et la fraternité qui fédèrent les Bretons expatriés. On essaie parfois de recréer une petite Bretagne à l'extérieur. Pour l'anecdote, si j'ai vraiment fait l'effort d'apprendre le breton, c'est notamment parce que je m'étais intéressé au dialecte autrichien quand j'habitais à Salzbourg, et que je comprenais finalement assez bien les dialectes allemands et même l'alsacien, alors que je ne comprenais pas du tout la langue de mes ancêtres ! Cette situation m'a mis face à mes contradictions.

Être de la diaspora peut donc être une chance, dans la mesure où cela incite à tisser des liens plus forts avec le pays. Or les Bretons sont plutôt voyageurs par nature. De là le paradoxe qui veut que les Bretons sont plus souvent expatriés que les Poitevins par exemple, mais ont une identité autrement plus forte."

Stéphane : Comment tu envisages l'avenir de la Bretagne d'ici 20 ans ?

Alexandre : "Je vois la Bretagne comme un pays phare en Europe, avec une économie innovante et une population fortement diplômée. La Bretagne aura, je pense, des pouvoirs plus étendus que maintenant et pourra mener des politiques adaptées à ses citoyens, en matière économique, écologique, culturelle. Les diplômés pourront trouver plus facilement du travail dans cette Bretagne nouvelle."

Stéphane : Trugarez !

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