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- Communiqué de presse -
République dite “républicaine” ou monarchie républicaine autocrate
“La mairie de Rennes et le procureur de la République se sont opposés à l'utilisation du "C'H" par deux parents qui souhaitaient nommer leur bébé Derc'hen.” …Puis le procureur a fini par en revenir ” !
Angèle Jacq pour Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l'Homme le 29/01/18 0:02

“La mairie de Rennes et le procureur de la République se sont opposés à l'utilisation du "C'H" par deux parents qui souhaitaient nommer leur bébé Derc'hen.” …

Puis le procureur a fini par en revenir ” !

Après l'épisode finistérien du petit Fañch, que l'état civil privait de son “tilde”… la série des vexations culturelles continue en capitale régionale avec une apostrophe… mais le procureur a fini par s'incliner !

Car les instances de l'État ne sont pas à une contradiction près : en effet, après avoir aligné les obligations et interdits en ce domaine – comme en tant d'autres – la position officielle ose affirmer très fort la liberté des parents de choisir le prénom de leur enfant ! Rappelons les éclats de ces interdits en fin d'années cinquante, début soixante, où la famille Le Goarnic préféra être privée d'allocations familiales que de céder sur le prénom qu'ils avaient choisi pour leur enfant et de subir un rejet procédurier vexatoire : le combat est resté dans les mémoires. Il fut gagné.

On a changé d'époque mais pas l'esprit jacobin de l'État, ni sa procédure digne d'un autre siècle : la loi française, dite “républicaine” demeure… en toute caricature…

Mais les Bretons ne cèderont pas !

Co-officialité du corse et du français

Autre sujet territorial qui laisse entrevoir d'autres blocages dans les “Provinces” : le premier ministre et le président du Sénat, ont reçu l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni et l'autonomiste Guy Simeoni récemment élus dans le cadre d'une plus grande autonomie de la Corse. Leur démarche ? La demande de reconnaissance dans l'île d'une co-officialité du corse et du français.

L'État est resté de glace…

Tout ceci se passe dans la perspective de la visite en Corse du président de la République le 6 février, à l'occasion des 20 ans de la mort du préfet Erignac :  comment ne pas y voir une autre provocation, comme le rejet aujourd'hui sur ces élus de la responsabilité de ce drame d'il y a 20 ans ! Comme si la république voulait faire payer aux Corses leur récent vote régionaliste.

Les humilier d'avoir gagné le droit – européen - de s'administrer un peu plus eux-mêmes.

Et l'on s'étonne encore de la méfiance à l'égard d'une république qui, à bien des égards, se conduit pire qu'une monarchie.

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Le Collectif breton pour la démocratie s'est constitué le 28 octobre 1999 à Carhaix, à l'initiative d'un groupe de citoyens de l'ensemble de la Bretagne. Il propose que se joignent à son appel toutes celles et ceux qui font vivre la Bretagne d'aujourd'hui. En respectant les principes fondamentaux de la démocratie, des Droits de l'Homme et de l'attachement à la diversité et l'expression culturelle de tous les peuples. N'est donc pas concernée par cet appel toute personne dont les actes ou les propos relèvent du racisme et n'accepte pas la différence culturelle.
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Vos 2 commentaires :
Loïc. L Le Lundi 29 janvier 2018 00:25
Simple constat : L'expression démocratique populaire est un rempart contre la violence.
La seule chose à encourager est de faciliter l'émergence d'une expression démocratique réelle.
On peut donc supposer que c'est pour un tel encouragement que le président fera cette visite...
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Jacques Le Vendredi 2 février 2018 10:07
Monarchie républicaine autocrate?
Oui, à l'évidence car c'est globalement en ces termes que la République française est décrite un peu partout en Europe...
Donc dire cela est une banale évidence aux yeux de la majorité des Européens...
Mais le problème est-il vraiment là où dans le fait qu'une majorité du mouvement breton ne cache pas son enthousiasme pour ce régime, même si, et c'est là le paradoxe, les Bretons passent leur temps à lutter contre cette République...
Les Bretons ne sont pas clair dans leur tête (à la grande différence des Corses et des Catalans)...
Vous évoquez le refus de co-officialité de la langue... mais est-ce que ce refus aura vraiment un impact en Corse? C'est moins sûr...
En effet, les Corses ont voté à plus de 50% pour les nationalistes (indépendantistes) et ces derniers même s'ils recherchent le dialogue ne semblent pas vouloir arrêter le processus de co-officialité à la volonté unilatérale de la République (d'autant qu'elle n'a aucune légitimité pour imposer sa vision)... Au contraire, je pense qu'une fois toutes les possibilités de dialogue épuisées, la Corse officialisera unilatéralement (probablement par étapes, elle dispose de la légitimité pour cela) cette co-officialité... Sans violence mais avec détermination...
C'est une situation qui démontre que si le problème c'est la République, la solution est avant tout dans les convictions démocratiques du peuple (corse ou breton)....
Or le peuple corse (comme les Catalans) dispose de convictions, alors que les Bretons appellent conviction une soumission à la pensée unique de la République largement véhiculée par les médias (dont la majorité sont contrôlés par les oligarques/ploutocrates du régime)...
Qui est à blâmer le plus, celui qui impose un régime d'essence totalitaire ou celui qui accepte ce régime?
En tout cas, les Corses nous démontre parfaitement qu'il existe une alternative à la démarche bretonne...
Cela mérite réflexion...!
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