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- Chronique -
REUNIFICATION, MANIPULATION

La réunification est-elle un frein au combat politique pour l'émancipation nationale de la Bretagne ?

Alan-Erwan CORAUD pour alan coraud le 6/09/17 10:49

Réunification = manipulation ?

La dernière manifestation à Nantes en 2016 a été l’occasion pour Patrick Mareschal de dire le plus grand bien de JY Le Drian qui, selon lui, « a évité la fusion « bretagne-pdl. »

Dans le même temps, certains dans la droite française semblent vouloir reprendre l’idée de la réunification en l’intégrant dans leur stratégie électorale.

Il est vrai que durant 40 ans, le PS a su utiliser pleinement la crédulité des militants bretons et si le centre droit a été évincé en Bretagne pour y placer des notables PS c’est avec un soutien très fort des militants bretons.

Ce fut l’époque des mobilisations contre la Cour de Sûreté de l’Etat, les TPFA (Tribunaux Permanents des Forces Armées), etc

Là encore les militants bretons avaient à cœur de faire évoluer cette bonne vieille république avec l’aide de la gauche.

Les militants corses ont dernièrement pu apprécier les nouveaux tribunaux français qui les jugent et les condamnent lourdement.

Nous n’avons plus l’argument au regard de l’opinion internationale des tribunaux d’exception, bras armés de l’Etat dans la répression politique.

Le MIB –Mouvement d’Insoumission Bretonne- que j’ai créé en 1979 n’a jamais cautionné ces actions réformistes.

Dans la même veine, la mobilisation militante bretonne est entière pour la réunification depuis des dizaines d’années.

44=BZH est le grand mot d’ordre. Il serait peut-être temps de mener une réflexion sur cette démarche qui dure depuis les années 70.

Toute discussion au sujet de notre action politique afin de s’émanciper de la tutelle de l’Etat français est immédiatement bloquée par « d’abord la réunification ».

L’intervention de ce mois de septembre 2016 de Patrick Mareschal a provoqué cet article.

Le président de Bretagne Réunie viré en ce milieu d’année 2017 aussi, tout autant que l’auto-nomination d’un groupe de 4 dirigeants dont le même Patrick Mareschal que l’on retrouve candidat sur la liste PS des sénatoriales de Loire-Atlantique en compagnie des pires républicains ultra-nationalistes fanatiques du PS local.

MAI 1981, LA GRANDE MANIPULATION

Déjà en mai 1981 au lendemain de la victoire de F Mitterrrand où tout l’Emsav pleurait de joie dans les chaumières, Patrick Mareschal nous expliquait lors d’une réunion du CUAB –ancienne dénomination de Bretagne Réunie- à Ti Keltiek à Nantes que le dossier qui devait monter à Paris pour amener à la réunification n’était pas assez étoffé, qu’il fallait le travailler encore 6 mois pour qu’il soit solide et que le nouveau gouvernement en place puisse le valider.

Je fus le seul à protester en disant « il faut battre le fer tant qu’il est chaud. «

Dans le même temps d'ailleurs, les avocats des FLB se déplacèrent à Paris pour faire du lobbying puisque quelques jours seulement après la victoire socialiste, les promesses du PS s’émoussaient en ces termes « euh bon, ceux qui ont commis les attentats les plus graves, cela on va voir quand même … «

Grâce à l’action forte et déterminée des avocats, les nouveaux oligarques cédèrent.

Pour la réunification, promise à Nantes solennellement par François Mitterrand lors de son meeting de campagne au Champ de Mars, la même action forte était à faire. Sous l’euphorie socialiste de la victoire, c’était jouable…

Il n’y avait que quelques jours pour agir et ce ne fut pas le cas.

Ensuite, nous eûmes droit régulièrement aux discours en manifs ou devant la mairie de Nantes du même notable socialiste, éminence grise de l'anti-breton JM Ayrault, au sujet de la nécessité d’une mobilisation régulière et nécessaire car au PS il y avait le blocage des méchants jacobins et qu’il fallait apporter un soutien nécessaire en faveur des gentils girondins qui pouvaient gagner. Les gentils étant ceux qui étaient plutôt favorables à la réunification, cela va sans dire.

En 2016, on nous sert la même cuisine où il faut acclamer JY Le Drian.

Ce républicain décrit dans le livre « les tueurs de la république » comme un dur du gouvernement, un faucon républicain qui reprend en main la France-Afrique, ce national-républicain aurait donc sauvé la Bretagne de la fusion Grand Ouest, fusion qui aurait fait disparaître la Bretagne.

Mais de quelle Bretagne s’agit-il ?

DE QUELLE BRETAGNE PARLONS-NOUS ?

Celle que ce bon républicain défend comme il défendrait le Poitou ou le Berry s’il avait été de l’une de ces régions ?

Une région administrative où selon ses dires « j’aime mon chez moi », ce qui pour tout breton non ignorant est perçu comme un propos méprisant pour notre pays car la Bretagne c’est autre chose qu’un repos provincial pour Parisien fatigué.

La plus grande escroquerie politique, la plus grande violence politique est d’appeler « Bretagne. » une région administrative composée de 4 départements.

Cette manipulation dans le plus grand style cynique et machiavélique de la tradition politique française est bien plus grave de conséquence que la création de la région d’état « pays de Loire » et encore plus grave qu’un Grand Ouest.

Le plus révoltant dans cette affaire est d’entendre : « la Bretagne aurait disparu dans le Grand Ouest et cela en aurait été fini d’elle. »

Faut-il rappeler que la Bretagne est annoncée finie, terminée, disparue… depuis 1790 ?!

Date de la création des départements qui avait comme objectif politique de faire disparaître les provinces –pays vaincus- notamment les provinces réputées étrangères comme la Bretagne ?

LA BRETAGNE A 1200 ANS

La Bretagne est toujours là pourtant !

Une nation de plus de 1200 ans d’existence, un peuple têtu mais surtout fier de sa culture, de sa langue, de son identité. Certainement une des identités les plus fortes d’Europe car comment expliquer autrement notre survie si ce n’est par cette incroyable résilience ?

Résilience alors que peu de peuples au monde ont subi une telle stratégie ethnocidaire de formatage des esprits, de lavage de cerveaux, d’usines à soumettre et à créer des renégats tant dans les écoles de purification ethnique que dans les diverses administrations coloniales où le Breton excellait et excelle toujours comme bon serviteur de la République.

Comment alors avoir la prétention de dire « c’est notre dernière chance, après c’est foutu. » ?

Faut-il rappeler à ceux qui affirment cela que nous ne vivons que 80 ans en moyenne sur cette terre, que nous ne faisons que passer sur cette terre de Bretagne qui, elle, a plus de 1200 ans ?

Alors, un peu de modestie ! La Bretagne n’a pas eu d’existence légale, c’est-à-dire par rapport aux lois françaises pendant 166 ans soit jusqu’en 1956 avec les premières créations de régions. Pourtant la Bretagne est toujours là !

Comment peut-on alors brandir une banderole « Nantes en Bretagne » qui provoque automatiquement la réflexion « Ah bon, Nantes n’est pas en Bretagne. » ?

Cette sujétion à la France est sans doute une des raisons majeures de notre échec politique depuis 72 ans.

Il nous faut nous affranchir de cette sujétion par notre façon de vivre, de travailler, d’entreprendre, de nous cultiver, de penser et enfin d’agir politiquement.

La fusion des deux régions françaises, celle qu’il convient de nommer par R.A.R –Région Administrative de Rennes- et celle des pays de Loire amènerait à une renaissance de notre combat politique. Ce ne serait plus « réunification » mais émancipation, nation et liberté politique.

Les Corses ont été divisés en deux départements. C’est par le combat nationaliste de nationalistes sincères que la Corse aujourd’hui est sur la voie de l’émancipation.

Cet écueil de 2 départements va voler en éclat avec les patriotes corses élus.

A Paris ils disent « laissons les Bretons avec cette affaire de réunification, pendant ce temps-là ils ne pensent pas à autre chose».

Ce que cette nomenklatura française en fin de vie n’a pas compris, c’est que si la conscience bretonne et le dynamisme militant qu’il soit linguistique, culturel ou politique est si fort en Pays Nantais, c’est bien parce que cette négation étatique de notre bretonnitude est le meilleur boosteur du sentiment d’appartenance à notre communauté nationale. Paradoxalement, nous constatons que les Bretons du Léon et de Cornouaille sont des Finistériens qui francisent les noms de leurs nouvelles communes, de leurs nouvelles communautés de communes, de leurs lieux-dits, de leurs campings…

Quant aux Rennais, on sait qu’ils ont toujours été plutôt du parti français ce qui explique d’ailleurs que les rois de France firent de Rennes la capitale d’une Bretagne soumise.

Depuis Edmond Hervé ancien maire de Rennes, ils sont heureux de renforcer leur « banlieurisation » vis-à-vis de Paris.

NANTES, CAPITALE DE LA BRETAGNE SOUVERAINE

Les Nantais prenaient les armes lorsque leurs Ducs et leur indépendance étaient menacés par les armées françaises qui arrivaient de l’Est via la Loire, Loire qui a toujours été un axe d’invasion.

Mes parents, grands-parents et tous mes ancêtres, frontaliers sur ces bords de Loire en Saint Julien de Concelles proche du Loroux-Bottereau lieu de résidence de Pierre Landais, grand patriote et adroit homme politique conseiller de François II, massacré par les nobles bretons achetés à prix d’or par le roi de France, ont toujours dit « pendant que les Bas Bretons cultivaient leurs choux-fleurs nous, nous sacrifions nos vies à défendre notre pays.

EMANCIPATION

Les Bretons collectivement doivent mener le combat politique pour leur émancipation nationale.

Ce sera long car… nous n’avons pas encore commencé. Comme le disent nos amis du Plaid Cymru, « menez ce combat sans vous compromettre avec les partis français, vous ferez de petits scores pendant un temps et puis comme pour nous, un jour ça paiera ».

CONSTRUIRE LA DEMOCRATIE BRETONNE

En conclusion, nous sommes tous conscients il me semble que ce système étatique d’essence totalitaire qu’est la république française est en fin de vie.

C’est le cheminement naturel de tout système totalitaire. Pour survivre il asphyxie, il plie, il soumet, il ramollit, il dirige, il nivelle et en cela il distille son propre poison.

Il faut s’attendre à de grandes déflagrations, voire une réelle implosion.

Le pouvoir sera alors à saisir.

La question est de savoir si avec la réunification nous préparons la Bretagne et le Peuple Breton à prendre son destin en main ou si c’est par le dessein d’une démocratie bretonne pour la société bretonne que nous pourrons saisir les opportunités à venir ?

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Cet article a fait l'objet de 1815 lectures.
Vos 18 commentaires
  Paul Kerguelen
  le Mercredi 6 septembre 2017 14:33
Le problème de la Bretagne?
Les Bretons eux même, et plus particulièrement le mouvement Breton...
Nantes hors de Bretagne?
On défile! encore et encore, chaque année.
Penser à une autre forme d'action? NON! ...on défile...
Mais attention! seuls les drapeaux de l'UDB sont autorisés!
Surtout pas ceux qui représenteraient une autre formation politique bretonne! Surtout pas celle d'ADSAV que l'on interdit de défilé avec ses propres drapeaux!!!
Que l'on soit pour ou contre ce parti, n'est pas la question!
Ce combat ne concernerait-il donc que la gauche Bretonne? Cette cause ne dépasserait-elle pas les clivages?
L'EMSAV est exactement dans le même cas...
Combien de partis autonomiste ou indépendantiste?
Comment être pris au sérieux par, non seulement par le gouvernement français, mais avant tout par les Bretons eux-même, quand, avant que de proposer soit l'autonomie, soit l'indépendance, on propose un programme politique se clivant sur le modèle français "Droite/Gauche". Modèle que les Français eux même ont rejeté avec LREM...
La Bretagne doit passer avant tout!
Or, ce n'est nullement le cas avec le mouvement Breton. Il n'y a pas assez de parti on en crée donc d'autre!...
Chacun travaillant de son coté, se rêvant d'être le libérateur de la Bretagne!
Alors surtout! ne mélangeons pas les genres! Ne nous rassemblons pas!
Ben oui mon bon monsieur!!! ceux là en face sont de gauche!, ceux là sont de droite! ne mélangeons pas les serviettes et les torchons... surtout pour une cause plus grande!
Ne nous organisons surtout pas pour être des interlocuteurs sérieux face aux Français...
NON!
Continuons à proposer juste des programmes politique en espérant que un jour, un jour, par miracle, les Bretons votent en masse pour non pas une idée d'émancipation, mais sur un programme politique gauche/droite d'une Bretagne émancipée...
Ne proposons donc pas aux français un seul interlocuteur sérieux sur la base de la Bretagne, mais plusieurs mouvements dont les scores sont ridicules...
C'est folklore et ça fait bien rire tant les Français que les Bretons se voyant proposer une multitude de partis et l'incohérence du mouvement breton, ayant à chaque élections, non pas un seul parti mais une pléiade de partis proposant un programme politique que la France nous propose déjà...
De ce fait, si l'idée de l'autonomie est présente, le fait que l'EMSAV n'ait réellement rien à proposer fait que beaucoup de Bretons continuent de regarder vers Paris... surtout qu'avec le TGV mettant Rennes à 1h30 de Paris, Rennes n'en devient au final que la banlieue..
De plus de en plus de français viennent s'installer en Bretagne... et l'idée d'émancipation s'amenuise dans la population...
En 1904, Lionel Radiguet à vendu à 100 000 exemplaire sa "Constitution nationale pour une République bretonne"
Combien en vendrait-il aujourd'hui??? Surtout en prorata de la population.
Alors oui , la Bretagne est française... Alors oui, puisque le mouvement breton n'existant que sur le papier et n'ayant rien réellement à proposer, la France peut disposer de son territoire comme elle veut... et donc, mettre Nantes hors de Bretagne....
Et ce n'est certainement pas les défilés à répétitions qui y changeront grand chose, surtout que c'est l'os à ronger de l'EMSAV...
Pendant que les Bretons sont focalisés dessus, ils ne pensent pas plus grand... Qu'ils continuent donc à manifester et à proposer une multitude de partis...
L'union fait la force dit on... les Bretons ne l'on pas compris, même pour réclamer le retour de Nantes en Bretagne...
Alors, oui, je redis ce que j'ai écrit en tout début: le problème de la Bretagne est les Bretons eux même et en premier lieu l'EMSAV
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  spered dieub
  le Mercredi 6 septembre 2017 15:39
Bretagne réunie a le mérite d'exister et de rassembler bien davantage que d'autres organisations bretonnes .C'est une bonne chose qu'elle est apolitique car les partis politiques Bretons tels qu'ils existent ne sont que des instruments de division ,vu qu'ils mettent en avant des thématiques ,comme si la Bretagne était indépendante .Au début des années deux mille c'était plutôt l'extrême gauche (Bretagne libre et systématiquement communiste ) Tandis que aujourd'hui on assiste à une résurgence de la pire des extrêmes droites bretonnes .Tout çà pour dire que çà craint pour la manifestation du 30septembre à Nantes .
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  Alan-Erwan Coraud
  le Mercredi 6 septembre 2017 16:22
Spered Dieub relisez bien mon article SVP ! Un SNP breton nous manque, c'est clair. BR est nécessaire, la pétition des 100 000 aussi ainsi que la Breizhmanif du 30/09/17. Mon analyse ne remet pas en cause cela. Les dogmes extrémistes marginalisent tant dans la haine du riche et du patron par l'extrême gauche que la haine de l'immigré par l'extrême droite. Nous savons aussi que l'état français est passé maître dans les manipulations de toutes sortes. La seule chose fondamentale qui doit nous réunir et qui évincera les faux-amis de notre pays c'est de s'engager sur cette formulation : " Nous avons un problème c'est la France, nous avons une chance inouïe c'est la Bretagne. Ceux qui disent "notre pays" en parlant de la France ne sont pas fiables.
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  Paul Kerguelen
  le Mercredi 6 septembre 2017 20:33
@ spered dieub
La Bretagne a un vieux complexe: l'EMSAV de la 2éme GM.
Non ce n'est pas un point Goldwin, mais une réalité, qu'il serait peut-être temps de dépasser!!!...
De ce complexe, est né l'idée, qui prévaut encore aujourd'hui: indépendantiste = extrême droite, donc à bannir, car sous entendant un repli sur soit, surtout avec le politiquement correcte qui prévaut de nos jours...
BR est-elle réellement apolitique?
Sur le papier, oui.
Dans les faits, j'en doute.
Pour avoir vécu l’anecdote suivante: Lors de la manifestation de 2015, j'étais parmi des partisans de l'UDB. Quand soudain, un des chefs, arriva outré... ADSAV avait osé sortir ses drapeaux!
Résultat?
L'obligation pour ADSAV de défilé sans ses drapeaux quand l'UDB défilait avec les siens....
Si réellement BR était apolitique, AUCUN drapeaux de partis ne seraient autorisé... Ni ceux de l'UDB, ni ceux de d'ADSAV
.... ou alors TOUS les drapeaux, qu'ils soient de l'UDB ou d'ADSAV.
Je ne suis ni pour l'UDB, ni pour ADSAV.
Je suis pour la Bretagne..
Une fois l'émancipation acquise, ça sera au Bretons de choisir.
C'est le jeu démocratique qui n'est pas mis en œuvre actuellement, ni par ADSAV, ni par l'UDB...
Que la Bretagne devienne alors d'extrême gauche ou d'extrême gauche sera alors le choix des Bretons...ça sera alors à eux de choisir...
Mais en attendant, nous ne sommes que les bouffons non seulement des Français, mais aussi des Bretons français, qui nous regarde en riant....
Devenons un interlocuteur sérieux face aux Français, Nantes redeviendra bretonne.
Avec ou sans manifestation...
Soyons fort, et la France n'aura d'autre choix que de nous rendre ce machin que les Français appellent la Loire Atlantique...
Proposons clairement aux Bretons à minima l'autonomie au lieu de 100 partis proposant un programme politique.
Programme ne prévalant que dans l'éventualité ou la Bretagne deviendrait émancipée... ce qu'elle ne deviendra jamais tant que l'EMSAV agira de la sorte.
Proposons clairement les choses en démontrant qu'une Bretagne autonome ou indépendante est viable - et non seulement viable mais souhaitable -, et nous serons suivi, surtout actuellement...
Mais qu'avons nous à proposer?
RIEN!
Sinon une pléiade de partis et aucune image d'unité.
L'EMSAV veut-il réellement l'émancipation? La question peut se poser...
Nous sommes justes bloqués dans un schéma d'un autre siècle, proposant non pas l'idée d'émancipation, mais des programmes politique dépassés et calqués sur des modèles français d'un autre temps...
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  Brok le Débogueur
  le Mercredi 6 septembre 2017 20:39
Petite uchronie joyeuse pour l'édification espiègle des militants.
Le cadre historique : L'URSS était une union de plusieurs républiques, dont la plus grande, la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR) était elle-même composée de différentes républiques plus ou moins autonomes (Tatarie, Tchouvachie, Yakoutie, etc).
Les patriotes bachkirs de la république autonome de Bachkirie (Республика Башкортостан) considèrent que la ville de Sim (et sa région) est un territoire historiquement bachkir, injustement rattaché à l'oblast bidon de Tchélyabisnk. Un seul slogan les unit ! Sim en Bachkirie !
Sortir de la RSFSR ? Vous n'y pensez pas ! Quitter l'URSS ? Le lait de jument vous tape sur la tête ! A moins que vous ne soyez un fasciste ou un titiste ! Dehors vous dis-je, malfaisant !
Conclusion : Les patriotes en culotte-courte aiment la Bachkirie.
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  spered dieub
  le Mercredi 6 septembre 2017 21:01
Vous me faites un procès d'intention je n'ai jamais écrit De ce complexe, est né l'idée, qui prévaut encore aujourd'hui: indépendantiste = extrême droite
Par contre l'extrême droite se sert bien actuellement de certains militants bretons pour avancer ses pions ,alors qu'elle est aussi jacobine et haineuse que Mélenchon et compagnie .Sans être pour l'immigration incontrôlée ,je considère qu'il y a des solutions plus humaines que de souhaiter de les voir périr au fond de la mer ...n'est ce pas ?
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  Lheritier Jakez
  le Jeudi 7 septembre 2017 10:29
Comment peut on être breton en 2017 au pied d'un HLM où il y a 50% de sans emplois?
Comment parler de la Bretagne aux familles en difficultés?
Combien de discours de Bretons lançés dans les salons sont décalés avec la réalité sociale?
Les clivages français pilotés par les sectes secrètes républicaines -ou gauche et droite française sont réunies-ne sont pas à reproduire dans l'EMSAV.
Que tous les confettis politiques bretons se réunissent sur des bases humanistes respectueuses, des plus faibles. et des moins entrainées aux débats hautement politiques.
Que la conquête politique commence par aller aux élections municipales UNIS pour 2020.
Que les projets soient expliqués aux portes d'HLM,à la sortie des Lycées,des Festou Noz,des Festivals (Kemper,FIL,Vieilles Charrues,Bout du Monde,Clisson,St Nazer,Guingamp,etc..),des grands chantiers,St Nazer,Rennes,Brest ...à la foire de Béré,etc..
Pour cela il faut des troupes,...Nous en avons fait des actions sur le terrain(années 70à 80.).mais il y a des limites aussi,notre vie professionnelle a été détruite.
Il m'a fallu survivre.
Constats pas d'UNION,pratiquement peu d'élus Bretons libres sauf peut être P Troadec Maire de Carhaix..?
Pour moi ,Il faut aussi commencer par construire des groupes politiques de Bro/pays,avec les UDB,Parti Breton,Oui la Bretagne,etc....
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  Alan-Erwan Coraud
  le Jeudi 7 septembre 2017 10:40
Il m'arrive souvent de traduite le nom de famille de personnes ayant un nom de langue bretonne. Le plus surprenant, incroyable et triste c'est que je leur apprends
la signification. Vraiment, la machine étatique à lobotomiser est vraiment efficace. C'est là le premier problème. Un système liberticide violent, totalitaire fait souffrir le corps et le psy mais en tout cas ne crée pas des ignorants, des zombis tricolores et pire parfois, des renégats.
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  Henri
  le Jeudi 7 septembre 2017 10:47
Paradoxalement, ceux qui s'expriment ici dont M. Coraud ne sortent pas du ronron gauchiste dont personne n'a plus rien à faire.
Cela fait 50 ans que cette eau tiède sert de "ligne politique" à certains régionalistes, elle a vécu.
Le combat identitaire breton est antinomique avec toute orientation gauchisante. La gauche se fout de "l'identité" et elle est cohérente avec elle-même.
La clarification est déjà largement faite. Et prochainement, elle sera parachevée.
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  Léon-Paul Creton
  le Jeudi 7 septembre 2017 13:21
Henri, la gauche est incohérente, elles est incohérence, car elle n'est que la conséquence d'adaptations opportunes du ou des "socialismes" théoriques jamais appliqué , qui n'est lui ne sert que de prétextes, de cantiques et mantras pour des utilisations électoralistes et corporatistes.
Le "socialisme" trahi et mal cuisiné, n'a finalement débouché que sur "le sociétalisme" dont l'appellation , le faux nez "Gauche" relève du populisme des "élites autoproclamées". Cette excroissance dégénérescente, appelée, la gauche, ne concerne pas le peuple, ne l'a jamais concerné! Cet ectoplasme du socialisme réel utilise le peuple, fini par l'opprimer et dans la meilleure des application (la démocratie?) le mène en bateau comme tout autre système, ou religion ou idéologie une fois récupéré par une forme de pouvoir ou une autre!
En ce sens, finalement, je suis d'accord avec vous: La Gauche est cohérente... Ci gît un système comme d'autre gisent, le bien qu'il fît, le fît ma! Le mal qu'il fît, le fît bien!
En prime je vous offre Henri la Morale de La Mouche et le coche. De La Fontaine...
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.
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  P. Argouarch
  le Jeudi 7 septembre 2017 21:09
je suis entièrement d'accord avec Alan, il ne sert à rien de faire une manifestation annuelle pour la réunification si il n'y en a pas une autre à Rennes tous les ans demandant la dévolution , c'est à dire une autonomie financière dotée de moyens suffisant pour, par exemple, financer Diwan entièrement; s'assurer de l'enseignement de l'histoire de Bretagne dans toutes le écoles et prendre en charge le culturel voire financer une chaine de télévision en breton comme le fait l'Ecosse pour BBC Alba.
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  Alan-Erwan Coraud
  le Vendredi 8 septembre 2017 09:59
Oui, Philippe il n'appartient qu'aux Bretons investis dans les associations diverses et variées de créer une manif, un évènementiel qui élargit la démarche politique
pour LA DEVOLUTION AVEC LA revendication de la COLLECTE DES IMPOTS ET TAXES directement par la Bretagne.
Bretagne Réunie comme les associations pour la langue bretonne défendent un thème spécifique et c'est très bien ainsi.
Ceci est donc UN APPEL pour créer ce type d'évènementiel soit à Quimper, Carhaix ou Rennes. Une préférence pour Breizh Izel cependant afin d ebien répartir géographiquement les mobilisations.
En tout cas AU 30 SEPTEMBRE A NAONED.
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  Brocélbreizh
  le Vendredi 8 septembre 2017 10:05
Pour appréhender son avenir et pouvoir organiser son présent en harmonie avec le citoyen, il faut connaitre son passé.
Recouvrer l’intégrité de notre territoire est le témoignage de notre volonté de justice et de paix.Un droit.
Et l'Union de nos forces:un devoir.Nom de Zeus!
Cette marche est un principe nécessaire,même pieds nus, car d'autres pourraient un jour la faire en bottes, en rangers ou sans-culottes.
Aimer la terre de ses ancêtres,aimer son vieux pays,sa nation,sa culture et son mode de vie porte un nom depuis l'aube de l'Antiquité.
Ignorer son Histoire pour adopter un roman revient à perdre son identité,se condamner à disparaitre...Laissons cela aux autres, voulez vous?
Réunification=Justice=Patriotisme.
Et pour les autres termes doctrinaires,ils se caractérisent surtout par leur capacité à générer des millions de morts.
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  Alan-Erwan Coraud
  le Vendredi 8 septembre 2017 14:08
pour info et là on est loin, très loin d'une Europe fédérale des peuples libres et égaux en droit. C'est aussi un viole manifeste des textes internationaux de l'ONU, de ses chartes, des déclarations des droits de l'Homme de l'ONU etc
A nous Bretons d'en saisir toute la portée :
Le président du Parlement européen, l'Italien Antonio Tajani, a indiqué dans un courrier à une eurodéputée qu'une Catalogne indépendante resterait en dehors de l'Union européenne et fait valoir que "toute action contre la Constitution d'un Etat membre est une action contre le cadre légal de l'UE".
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  Lucien Le Mahre
  le Vendredi 8 septembre 2017 15:14
L'union fait la force, alors d'accord évidemment avec la nécessité d'une plate-forme des petits partis bretons pour constituer le seul espoir viable : la constitution d'une force de proposition bretonne d'un poids significatif.
D'accord par ailleurs avec les propositions de se battre sur deux fronts : celui de la "réunification", à Nantes, et celui de la "dévolution", à Rennes, où se trouve l'actuel Conseil Régional croupion B4. Ou pourquoi pas comme les Etats de Bretagne se réunir à chaque fois dans une ville différente et pas forcément excentrée par rapport au gros de la population comme le sont nos deux capitales ? Il faut penser aux facilités d'accès pour le plus grand nombre.
Cette "dévolution" repose sur une "autonomie fiscale et financière", c'est-à-dire la perception et l'utilisation au pays des impôts collectés en Bretagne par un Parlement ayant retrouvé sa dignité et ses droits, à la différence du Conseil Régional actuel qui se contente de répartir la bourse que lui concède le Pouvoir Central.
Tout est là, car c'est "l'inversion du système centralisé" que nous connaissons, par le nerf de la guerre.
Les Bretons disposent alors de leur argent pour gérer leur Région, et cette fois c'est eux qui attribuent un pourcentage à l'Etat Central pour assurer ses frais régaliens (autour de 10%). Le rapport de forces s'est tout simplement inversé. Le tout n'empêchant évidemment pas une forme de péréquation équilibrante en faveur des régions moins riches dans le cadre nouveau d'une république non plus "d'octroi" jacobin, (de suzerain à vassal) mais cette fois coopérative ou de type disons fédéral si ce n'est fédéraliste.
C'est le système que vivent les Basques d'Euskadi, mais pas les Catalans. Je ne saurais dire si les velléités indépendantistes de ces derniers, que l'on ne retrouve apparemment moins chez les Basques, peut se réduire à cet aspect des choses, mais on peut néanmoins réfléchir à la question.
Et pour terminer sur les manifs de réunification nantaises, la période processionnaire qui dure depuis 40 ans ne pourra faire éternellement l'économie d'une réflexion sur son efficacité et d'un recours à l'imagination.
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  P. Argouarch
  le Vendredi 8 septembre 2017 15:34
@ Alan : deux remarques
Le rassemblement doit être à Rennes car c'est le siège du Conseil régional B4
Que la Bretagne collecte ses impôts ou pas n'est pas importants pour le moment du moins. Les landers allemands ne collectent pas leurs impôts, ils sont reversés par le gouvernement fédéral. Ce que l'on doit demander n'est pas la collecte des impôts mais une redistibution équitable en fonction des gestions que l'on doit demander dans le cadre de cette dévolution spécique.
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  Arskoliad
  le Mercredi 13 septembre 2017 13:29
J'ai l'impression que chaque nouvel article politique publié sur l'ABP est une nouvelle occasion de regretter que les partis bretons ne sont pas unis.
A juste titre, je crois (j'espère !) que tous les partis bretons sont au moins d'accord sur ce sujet de la réunification. Peut-être même aussi sur ceux de l'importance à donner à la langue, à la culture, sur la nécessité d'acquérir plus de pouvoirs dans les décisions qui concernent la Bretagne et les bretons, sur l'écologie (?), etc. Pourquoi ne peuvent-ils donc pas s'unir, au moins sur ces combats communs ?
J'ai peur que malheureusement, la plus controversée des questions qui intéressent l'EMSAV doive être résolue avant les autres : je veux parler de l'immigration, ou plus exactement de qui est breton et de qui ne l'est pas. Je crois que c'est une des raisons principales qui expliquent que les partis politiques bretons n'arrivent pas - sans même déjà aller jusqu'à parler de rassembler - au moins à se faire entendre par le grand nombre.
Parce qu'en effet, comment attendre de quelqu'un qu'il s'investisse dans un combat s'il n'est même pas sûr que ce soit le sien ? Est-ce que, breton de souche, né en Bretagne de parents bretons, j'accepterai de me battre pour une Bretagne qui n'appartiendra pas au bretons ? Est-ce que breton issu de l'immigration, noir de peau ou musulman qui aime profondément la Bretagne et sa culture, j'irai me battre pour une Bretagne où on refusera le droit d'être breton ?
Tant que l'EMSAV sera incapable de dire, à l'unisson et sans loucher : "Breton, investi-toi, car ce combat est le tien", en somme quelque soit le combat - réunification, langue, pouvoir politique - la mobilisation pour les combats bretons restera marginale.
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  Goulven TANGUY
  le Mardi 19 septembre 2017 10:23
Bonjour,
Ce n'est pas à Nantes qu'on verra prochainement le dynamisme des Bretons. Ce sera sur les routes à cause du projet du gouvernement français de remettre en fonction l'Ecotaxe.
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