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- Communiqué de presse -
Stop à la saignée de l'emploi breton ! Le plan du gouvernement est insuffisant et ne garantit pas l'avenir !
Communiqué de l'Union Démocratique Bretonne du 16 octobre 2013 Kemennadenn Unvaniezh Demokratel Breizh d'ar 16 a viz Here 2013 Des milliers d'emplois sont supprimés en Bretagne, d'autres menacés. Pour l'UDB, la gravité
Nil Caouissin pour Union Démocratique Bretonne / Unvaniezh Demokratel Breizh le 16/10/13 20:20

Communiqué de l'Union Démocratique Bretonne du 16 octobre 2013

Kemennadenn Unvaniezh Demokratel Breizh d'ar 16 a viz Here 2013

Des milliers d'emplois sont supprimés en Bretagne, d'autres menacés. Pour l'UDB, la gravité de la situation justifie une mobilisation exceptionnelle. L'UDB partage entièrement la colère des travailleurs victimes de plans de licenciements en série : Doux, Gad, Tilly, Marine Harvest, PSA, Alcatel... Cette crise, si elle est liée à une conjoncture particulièrement difficile pour tous les secteurs économiques, n'est pas le fruit du hasard et force est de constater que malgré les signes annonciateurs, l'anticipation n'a pas été de mise du côté des décideurs politiques et économiques. Ces responsabilités ne doivent pas êtres masquées par la gravité de la crise.

La crise est celle d'un modèle : celui d'une économie fondée sur la course au volume de productions, les aides à l'exportation de produits bas de gamme, une énergie bon marché et l'absence de systèmes de régulation. Depuis des années, l'UDB plaide pour un changement de stratégie économique en Bretagne, pour une transition vers un nouveau modèle fondé sur une production de qualité et la recherche de valeur ajoutée garantissant un revenu décent aux producteurs et aux salariés, prenant en compte l'excellence environnementale et les solidarités locales.

Pour l'UDB, cette transition économique ne peut être menée qu'au plus près des réalités, qu'à l'échelle régionale et en parallèle à une harmonisation sociale et fiscale à l'échelle européenne. Or, décidée par l'État depuis des bureaux parisiens, la transition écologique prend des allures bureaucratiques inadaptées aux réalités locales. Il ne suffit pas de voter des lois et des taxes pour «verdir» les entreprises et les comportements. L'écotaxe est typique de cette inadaptation de l'administration française à la réalité de ses territoires : partant d'un constat juste (sur de longues distances, le fret ferré ou maritime est moins coûteux et moins polluant que le transport routier), on impose une taxe censée financer une réorientation du transport de marchandises vers le rail... sans avancer un seul projet alternatif en termes de ferroutage ou de cabotage. Dans ces circonstances, l'écotaxe n'est plus qu'un impôt de plus. Elle contribuera certainement à un accroissement du déséquilibre Est-Ouest en Bretagne. Au lieu d'encourager au changement, l'État français pénalise un peu plus une région déjà en difficulté.

Les annonces du premier Ministre au sujet de la crise ne sont pas à la hauteur des enjeux et de la gravité de la crise bretonne.

Si le complément de ressources octroyé aux salariés licenciés est une mesure positive, le plan du premier Ministre n'est pas un gage pour l'avenir de l'emploi sur le territoire.

Par contre, la simplication des procédures d'installation et de régularisation des élevages, notamment en ce qui concerne les normes environnementales va à l'encontre de la nécessaire métamorphose du modèle agroalimentaire breton.

L'UDB demande des engagements et moyens à la hauteur des enjeux en particulier pour enclencher une réelle transition et réorganisation de la filière agroalimentaire bretonne, socle et avenir de l'économie bretonne.

L'UDB propose 6 mesures :

- La suspension de la mise en ½uvre de l'écotaxe en Bretagne.

- L'organisation en Bretagne d'une conférence de crise sur l'agroalimentaire, rassemblant l'ensemble des acteurs, Région, Etat, collectivités locales, entreprises, syndicats...

- La création d'un Fonds (complémentaire) d'accompagnement-formation pour les salariés licenciés.

- La mise en ½uvre d'un Fonds de reconversion pour les territoires impactés, en complément des obligations des entreprises fermant des sites.

- La création d'un Fonds d'innovation - transition pour la filière agroalimentaire.

- La mobilisation du Fonds européen, FEADER, pour apporter des financements complémentaires au titre de l'aide aux territoires en difficulté (conformément aux déclarations du Commissaire européen Ciolos). Il revient à l'Etat d'agir pour débloquer ce Fonds.

Toutes les bonnes volontés seront nécessaires pour construire l'économie bretonne de demain, mais cela ne pourra pas se faire, sans conquérir ce qui manque le plus aux Bretonnes et aux Bretons aujourd'hui : la capacité d'agir par un réel pouvoir au niveau de la Bretagne.

Mona Bras,

Porte-parole de l'UDB

Consulter sur le site de l'UDB :

(voir le site)

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