Reportage de la TV taiwanaise à la Mission Bretonne à Paris
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Taiwan veut revenir à sa langue locale après que le Mandarin ait été imposé à la population. Ils s'intéressent à la situation de la langue bretonne.
Rencontrée cet été sur l'île de Groix, lors d'une formation au breton organisée par l'union démocratique bretonne, une vidéaste taïwanaise établie en France, m'a informé début 2023 de la venue à Paris d'une équipe de la télévision publique de Taïwan. Le débat y prend de l'ampleur sur les langues qui y sont parlées. Le mandarin ne s'y est imposé que tardivement, à partir de 1949, lorsque Tchang-Kaï-chek et son parti le Kuomintang s'y sont installés après leur défaite face aux communistes. Ils ont imposé la nouvelle langue au détriment des langues alors parlées sur l'île qui ont connu de sévères discriminations. Dans un contexte international de tensions croissantes, les habitants de l'île s'interrogent sur les langues qu'ils, qu'elles, parlent. Ils, elles regardent ce qu'il en est ailleurs et singulièrement en Europe. La convention du Conseil de l'Europe sur les langues régionales et minoritaires y est étudiée. Les spécificités de la Bretagne, comme Taïwan, terre maritime, et de la langue bretonne, sont comprises. Début février 2023, une équipe de la télévision publique taïwanaise a fait un premier déplacement à Paris, elle y a rencontré l'assistant parlementaire du député Paul Molac, elle est venue à la mission bretonne à Montparnasse. Etudiant la langue depuis trois ans, je l'ai accueillie en compagnie de Gaël Billien, qui y enseigne le breton. Deux minutes en sont issues pour le journal télévisé public de Taïwan.
Les contacts sont maintenus et de nouveaux échanges devraient avoir lieu.
Jacques Ténier
https://jacquestenier.com
Commentaires (6)
En effet les 5 "grandes nations" du "Conseil de sécurité" de l'ONU sont en cour de partage du monde. Notre petite Bretagne et l'ile de Taiwan ne pèseront pas grand chose dans ces grande manoeuvres.
Bretagne = 34.000 km²
Taiwan = 36.000 km²
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- dans l'accueil des populations bretonnes immigrées, qui débarquaient en plein inconnu et dans la plus extrême précarité, à la gare Montparnasse à Paris (gare ayant longtemps abrité un Foyer Social Breton),
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- ainsi que dans la mise en place de la "Mission Bretonne de Paris" - à une époque sise rue La Quintinie - et devenue aujourd'hui "Ti ar Vretoned".
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Nompas ankounac'haat anvioù an Tad Elie Gautier koulz hag hini Jean-François Le Quemeneur, bet o tegemer ar Vretoned nevez deuet e Paris, hag o sevel "Ti ar Vretoned " ("Mission Bretonne", d'an empoent). Tudennoù leun a feiz hag a galon e oant.
Comme quoi l'on peut, rêver ce que la BRETAGNE indépendante depuis 1949 aurait, peut-être, pu ,devenir. Mais nous ne sommes pas une île...