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Trois structures pour des enfants différents
L’accompagnement des familles, en recherche de solution pour leur enfant, fait partie des missions de l’ADAPEI au travers de nombreuses structures : institut médico éducatif, centre d'aide par le travail, aide à l'hébergement.
bernadette Poiraud Par Journal La Mée le 17/10/06 13:14

L’ADAPEI gère trois établissements à Châteaubriant

Voilà quelque chose de formidable :

Simone Giteau est présidente, depuis mars 2006, de la section locale ADAPEI (association des amis et parents de l’enfance inadaptée). Adhérente depuis 28 ans, elle a une fille de 27 ans, polyhandicapée, qui est toujours à la maison, faute de place en Maison d’Accueil Spécialisé. Elle n’utilise donc aucun établissement de l’association ! Mais elle a cependant accepté la présidence ! Voilà une personne qui fait preuve d’une totale solidarité. !

L’accompagnement des familles, en recherche de solution pour leur enfant, fait partie des missions de l’ADAPEI au travers de nombreuses structures, dont les « conseils de la vie sociale » de l’IME, du CAT et du foyer . Ces "conseils" sont très importants pour donner aux familles la possibilité de donner leur avis.

L’ADAPEI organise, par ailleurs, plusieurs manifestations, par exemple un thé dansant (400 personnes) et un dîner dansant (620 personnes). Ces manifestations, bien suivies, représentent un appui moral et financier appréciable

Autre marque de soutien : le spectacle « Tonic » que des jeunes organisent à La Meilleraye, et dont ils reversent les bénéfices à l’ADAPEI

L’association a participé, le 12 novembre 2005, au premier rassemblement départemental de l’association " NOUS AUSSI ". C’est une association de personnes en situation de handicap mental qui favorise l’expression et la mise en mouvement autonome de ces personnes, en leur permettant d’affirmer leur droit à prendre part aux décisions qui les concernent. Les établissements à Châteaubriant

L’ADAPEI gère trois établissements : l’IME (pour les enfants jusqu’à 20 ans), le CAT (de 20 ans à 60 ans) et le Foyer d’hébergement pour ceux qui veulent quitter leur famille.

« Nous attendons la réalisation du projet de reconstruction du foyer ainsi que l’ouverture de la SACAT au CAT qui permettra à des travailleurs handicapés, dont l’état nécessite un ralentissement, une diminution de l’activité de production (travailler à mi-temps et le bénéfice d’un accompagnement par des éducateurs pen- dant le mi-temps non travaillé » a dit Simone Giteau.

IME : LES PERRIERES

Pour 62 places agréées, l’IME accueille 63 jeunes (1 est en attente d’une place à Nort sur Erdre)

Au 1er octobre 2006, trois enfants de Loire Atlantique sont en situation d’attente mais ont par ailleurs des situations acceptables. « Aucun enfant n’est sans solution à ma connaissance alors que c’était le cas l’année passée » dit le directeur Jacky Millet.

Il existe par ailleurs un SESSAD : SERVICE D’EDUCATION SPECIALE ET DE SOINS A DOMICILE qui concerne 12 enfants de 7 à 13 ans qui sont suivis trois fois par semaine. (lire plus loin) Sur ces 75 enfants (63 + 12), la plupart rentrent dans leur famille le soir mais une vingtaine d’enfants sont suivis en « ACCUEIL FAMILIAL SPECIALISE (CAFS) » dans 15 familles d’accueil qui ont reçu une formation spéciale.

En effet, de par une loi du 27 juin 2005, il faut distinguer : - les assistantes maternelles qui accueillent à leur domicile des enfants confiés par des particuliers - et les assistantes familiales où les enfants sont confiés par une personne morale de droit privé ou public.

Lors des PORTES OUVERTES du 28 juin 2006, de nombreux visiteurs (à commencer par les voisins de l’établissement :) sont venus découvrir les locaux et les activités de l’IME.

Deux regrets : le Conseil de Vie Sociale et les Transports

Au Conseil de la vie sociale, aucun parent n’est représenté (faute de candidats !) et ne peut donc faire entendre la voix des personnes accueillies

Le problème des transports est, semble-t-il, important. Pour l’IME il y a, matin et soir : 7 lignes de taxis + un transport d’établissement + cars scolaires pour les jeunes en capacité de les prendre + des jeunes qui viennent à pied.

Le mini-car prend le premier enfant à 7h15 pour arriver à l’IME à 9 h, parce qu’il y a un « grand tour à faire ». Même chose : deux heures de transport le soir. D’une part le circuit est long, jusqu’à Nozay et Vay et d’autre part il y a sans doute des comportements à revoir.

« Si les enfants ne sont pas prêts à l’arrivée du bus, c’est tout le transport qui est décalé et rallongé. J’ai vu le bus arriver cette année avec 20 minutes de retard le matin car il devait attendre des enfants. » dit Jacky Millet.

« Est-il normal que l’accompagnatrice du car doive aller frapper à la porte de la maison pour dire à l’enfant qui regarde à ce moment là la télévision que tout le monde l’attend dans le car ? » dit-il encore.

Est-il normal d’aller jusqu’à la porte de la maison pour des jeunes adolescents en capacité de faire un bout de chemin et de se regrouper en un endroit précis ?

Autant de questions qu’il va falloir résoudre pour que de jeunes enfants, handicapés, ne passent pas un temps considérable dans le car de ramassage.

CAT Centre d’Aide par le Travail

On l’appelle encore « les ateliers de la Mée » : le CAT est habilité pour 80 places mais accueille en réalité 85 personnes compte tenu des temps partiels.

Projet de Section Adaptée (SACAT)

Au delà du temps partiel il est nécessaire d’aménager le temps partiel de certaines personnes pour des raisons de santé et de fatigabilité en y associant un accompagnement plus approprié.

Ainsi le projet d’une section adaptée a été déposé en mars 2006. La réalisation est attendue en 2007 avec l’accueil de 14 personnes qui auront un mi temps de travail en CAT et un mi temps consacré à des activités de soutien : le développement de l’autonomie, la valorisation des apprentissages sociaux, la communication, le développement cognitif, la créativité. Le projet prévoit une évolution vers 16 places ultérieurement. Des travaux importants se sont poursuivis au CAT en 2005 avec : - la fin des clôtures et la pose d’un portail d’entrée permettant enfin de sécuriser l’établissement. - L’aménagement de l’étage du bâtiment espaces verts. - La construction d’une aire de lavage pour l’entretien des véhicules et matériels. - L’aménagement des espaces en bicouche pour faciliter la circulation des camions sur le site. - La pose de l’enseigne La Mée Délice au restaurant... une identité à faire connaître.

Il reste à faire le tracé de parkings, un quai de déchargement, l’isolation et le sol du bâtiment de stockage.

Parentalité

Au sein du CAT la réflexion sur "vie affective et parentalité" se poursuit. En effet la procréation des personnes handicapées mentales est encore aujourd’hui un sujet tabou. Pourtant, associations, professionnels et familles ne peuvent fermer les yeux sur le désir légitime d’être parent, exprimé par des femmes et des hommes déficients intellectuels.

L’Europe jouera au CAT

L’ouverture sur l’Europe va se traduire par deux projets :

L’accueil d’un jeune volontaire Européen au printemps 2007 en partenariat avec le FJT (Foyer de Jeunes Travailleurs) ; l’agrément est en cours.

2) « Un partenariat éducatif avec des établissements de Pologne et d’Allemagne dans le cadre du programme SOCRATES.(projet agréé en juillet 2006), va permettre de nombreux échanges : l’un des objectifs est de créer une pièce de théâtre en commun avec le metteur en scène Alexis CHEVALIER. Une représentation est prévue au Théâtre de Verre en octobre 2008 dans le cadre de la journée de la dignité. » a expliqué le directeur René HENRIQUET Le CAT craint cependant que le système de « l’aide au poste » qui devrait intervenir en janvier 2007, se traduise par de nouvelles charges pesant sur le budget de production des CAT « ce qui entraînerait un relèvement du niveau d’accueil en CAT, écartant du même coup les personnes moins performantes » !!.

Hébergement

Pour beaucoup de personnes, vivant seules, les problèmes liés au logement peuvent être importants. Pour les personnes handicapées mentales, l’ADAPEI a mis en place trois structures : un foyer d’accueil, des logements accompagnés et un service d’accompagnement à la vie sociale.

Dans les trois cas les offres d’intervention sont précisées : « gestion du logement, hygiène et santé, gestion du temps libre et des loisirs, alimentation, suivi budgétaire..... » dit Anne Dauly, directrice.

1) LE FOYER D’ACCUEIL (7 femmes, 9 hommes) est ouvert toute l’année, sauf 5 jours en août. Des éducateurs sont présents jour et nuit. Pour les fêtes de Noël 2005 les quatre résidents sans famille ont pu partir sur un gîte en Bretagne, pendant une semaine, avec accompagnement assuré par un prestataire extérieur. Ils ont financé partiellement les charges de ce séjour.

Le foyer permet l’accueil d’un « sta-giaire » : une personne qui vient, sur une durée de trois semaines à deux mois, pour expérimenter ce mode d’habitat et d’accompagnement. Neuf personnes ont ainsi été accueillies depuis septembre 05 dont deux ont été admises définitivement.

Deux personnes sont à ce jour en demande d’un accueil au foyer.

Un nouveau foyer est toujours en projet, rue de Launay à Châteaubriant, mais une étude doit déterminer si le terrain proposé (qui était celui de Thermicentre) est bien exempt de pollution industrielle. Les résidents et les professionnels voudraient bien pouvoir entrer rapidement dans des locaux mieux adaptés et plus spacieux.

2) LES LOGEMENTS ACCOMPAGNES , premiers pas vers une autonomie plus complète, concernent 9 personnes dont certaines vivent en couple. Le service intervient pour une aide personnelle (aide à l’organisation, stimulation, gestion du temps libre, relations avec le voisinage, les commerçants, etc). « Il ne s’agit pas de faire à la place, mais de faire avec les personnes » dit Anne Dauly. Par exemple une aide aux courses une fois par semaine. La personne peut aussi se faire aider, dans l’entretien de son logement, par un prestataire extérieur.

Cette aide est facilitée par l’installation du service dans des locaux spacieux, situés 4 rue Pasteur à Châteaubriant. Ils comportent notamment une salle d’activités (cuisine, arts graphiques et autres). Les personnes accompagnées peuvent y passer tous les soirs jusqu’à 20 h « pour dire un petit bonjour » : point d’appui pour mieux supporter une certaine solitude.

Le service envisage de développer les actions de loisirs et d’organiser des repas collectifs

Le « logement accompagné » est une passerelle entre le foyer d’accueil et une plus grande autonomie (qui est favorisée par le service d’accompagnement à la vie sociale)

3) LE SERVICE D’ACCOMPAGNEMENT À LA VIE SOCIALE permet de suivre 15 personnes qui ont toute l’autonomie du quotidien mais qui ont encore besoin d’une aide, ponctuelle, par exemple pour un rendez-vous médical important, pour des achats lourds (électroménager, ameublement) ou en cas de problème dans le logement (panne, etc).

Tous ces services de logement s’adressent à des personnes reconnues handicapées et travaillant au CAT de Châteaubriant ou de Blain. Tél 02 40 81 46 91.

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Les ressources des travailleurs handicapés

En juillet 2005, a eu lieu une réforme de l’AAH (allocation adulte handicapé) : une petite merveille qui a conduit à ... un manque à gagner de 14 € par mois pour un certain nombre de travailleurs handicapés.

L’ADAPEI a mené une campagne auprès des pouvoirs publics et a obtenu, un an plus tard, la promesse de revalorisation des ressources des travailleurs handicapés des CAT. Cela devrait se faire à partir de janvier 2007.

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Le SESSAD

Un enfant présente un retard ou des difficultés d’acquisition des savoir-faire et des connaissances ... ce qui laisse supposer une certaine déficience intellectuelle ... JPEG - 97.5 ko

Un autre enfant s’insère difficilement dans son milieu familial ou scolaire, avec un risque de marginalisation ...

Un troisième manifeste des troubles de langage ou de comportement ...

Les parents, la puéricultrice ou l’assistante maternelle remarquent ces troubles du développement : c’est alors que peut être demandée l’aide du SESSAD (service d’éducation spéciale et de soins à domicile). Trois éducatrices s’en chargent, avec un psychologue, un pédopsychiatre, une psychomotricienne et le directeur de l’IME qui, chaque semaine : font le point sur l’évolution des enfants.

Les enfants sont reçus trois fois par semaine et bénéficient d’autres suivis individuels .

Entrer en relation, mettre en confiance, faire sourire, devenir plus attentif, plus calme, acquérir une autonomie, prendre confiance en soi, oser parler, oser soutenir le regard de l’autre, accepter les autres, être heureux...

Les éducatrices travaillent aussi avec les familles pour qu’elles ne culpabilisent pas face à un enfant " différent " , pour qu’elles comprennent mieux la situation.

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Nous aussi

NOUS AVONS DES DIFFICULTES : - de compréhension ; - de mémoire ; - pour remplir des papiers ; - pour compter, rendre la monnaie... Et pourtant, nous sommes capables de travailler et de faire plein de choses.

NOUS VOULONS : - avoir droit à la parole et nous exprimer sur ce qui fait notre vie : le travail, la vie privée, les loisirs, les vacances... - avoir un droit de décision sur ce qui fait notre vie, avec plus ou moins d’aide, selon nos capacités.

ABP/BP

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