Publié le 28/08/22 10:21 -- mis à jour le 29/08/22 13:09
Décomplexé depuis que le gouvernement a parlé d'autonomie à propos de la Corse et que la région Bretagne a voté un voeu pour plus d'autonomie lors de sa dernière session, sans parler d'une déclaration de l'ancien Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, qui demande pour la Bretagne, le même statut que celui de la Nouvelle-Calédonie, le groupe Douar ha Frankiz organisait samedi un débat public à Carhaix sur le thème de la création d'une plateforme unitaire, rassemblant partis politiques et associations, d'accords sur des revendications communes qui aboutiraient à l'autonomie de la Bretagne. Cette initiative est parallèle à celle de Christian Troadec et de l'écrivain et journaliste Thierry Jigourel autour d'une plateforme intitulée Pour une Bretagne autonome.
Il a été proposé de regrouper partis politiques et associations autour de quatre revendications communes :
- La reconnaissance du peuple breton
- La réunification administrative de la Bretagne
- La co-officialité des langues de Bretagne
- Le droit d'avoir nos propres institutions
Une cinquantaine de personnes étaient présentes dont deux coordinateurs de Douar ha Frankiz, il s'agit de Djohar Le Clec'h-Sidhoum et d'Alan Le Cloarec. Thierry Jigourel était là, mais Christian Troadec, le maire de Carhaix, qui soutient ce mouvement n'a pas pu être présent. On a noté la présence en force de huit membres du Parti breton, dont son président Mathieu Guihard. Un membre de l'UDB assista aux débats l'après-midi. Les associations Bretagne Réunie, Bretagne 5 sur 5, Bretagne Majeure et l'Institut culturel de Bretagne - Skol Uhel ar Vro étaient représentées ainsi que d'autres.
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A titre d'exemple, et selon une discussion sur le terrain et de mémoire, au Pays-de-Galles, certains services correspondant à notre Sécurité Sociale sont gérés directement par le Pays-de-Galles. Ou (pas tout-à-fait symétriquement justement), par l'Angleterre, selon que l'on habite dans un territoire ou dans l'autre.
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Ceci n'est peut-être pas l’exemple le plus parlant, dans un pays - le système France - épris d'égalitarisme assez souvent illusoire. L'important est de comprendre que la dévolution est possible, dans une démocratie moderne et respectueuse de ses constituants. Et de réfléchir en ce sens.
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Quels domaines, pas seulement culturels, peuvent être administrés à un échelon plus régional ou plus local?. On se souviendra que l'épisode des « Bonnets Rouges » est parti d'une décision centraliste, qui pouvait paraître utile en Alsace - une histoire de trafic autoroutier parallèle par rapport à l’Allemagne -, si j’ai bien compris, mais qui était inacceptable et constituait un danger mortel pour l’économie en Bretagne. A l’arrivée, merci à nos énarques et technocrates pour ce fantastique gâchis social et budgétaire (dont seule une entreprise privée, liée financièrement à la manoeuvre étatique, a tiré avantage) !
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A son époque Giscard d’Estaing avait réfléchi à ce qu’il appelait la « subsidiarisation ». Cette notion, moderne et nécessaire, serait à mixer avec celle de Régionalisation. Mais l’Etat central jacobin est-il prêt à accepter – enfin ! – la notion de Région ?
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Ha Rannvroioù, evit gwir, a vo deiz pe zeiz, e bro-Frañs ? A-wechoù dishenvelik un tamm an eil diouzh eben, hervez ar gudennoù lec’hiel? Pe re vodern e vefe evit hon Republik gaezh ? Poent eo soñjal en afer-se.
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La petite cerise sur le gâteau, un mouvement unitaire avec Troadec absent, toute la gauche politique et associative (PS régional, A la bretonne and co) absente et qui commence par un satisfecit sur un voeu du Conseil Régional que le Président PS local a lui même déconstruit de A à Z récemment...quelle est la cohérence ?
Ar re-se o doa bet tro(ioù) d'ober mad an holl e Breizh neketa! Bilañs?...
Pezh zo e tougont herêzh Republikaned an trede republik ( tud a gleiz a oa)... Bez ez eus tud c'hoazh a ro fest d'ar vazh d'ar PS rannvroel diouzhtu ma vez lakaet ar gaoz war gwirioù ar Vretoned...
Hag ouzhpenn-se e tistrujont an talvoudegezhioù sokial dre an drouktunañ a vez graet ouzh an dud ganto: mont e-maez an dienez met dilezel e hevelebiezh vreton war un dro... 'na pegen brav eo!
Ha teod an drouktunañ ouzh strolladoù politikel breton a vefe c'hoazh ?... yann a oar!
Marteze n'emaint ket mui 'ba ar jeu da vat hep dezho en gouzout! Un disamm kaer a vefe!
Se zo poellek justamant! Ar c'hinnig n'eo ket douget tamm ebet gant ar PS anat eo!
Sklaeraet ' vo an traoù gant-se... N'eo ket fall dija!
Ne oa ket tud eus LR kennebeut: Ao Le Fur...
Hop Hop Hop ur wech dibabet un tu ez eo diaes da vont e-maez ar yod!
Neuze ober an traoù ni hon unan: Ha petra nevez diwar-benn "Assamblée de Bretagne "? Bez ez eus bet kaoz deus outi?
Alors pourquoi ne pas l'avoir fait avec Bretagne Majeure ces dernières années ? Dont les travaux sont bien avancés, cela aurait été bien plus profitable que de tout recommencer. À moins que tourner en rond ne soit pas que l'apanache des festoù-noz ?
Pour moi c'est simple : shuntage du travail de Bretagne Majeure pour enfermer la revendication bretonne dans du sociétal.
Tous les 3 mois on voit des nouveaux groupuscules et écuries tout aussi "constructifs" les uns que les autres, surtout pour leur petite gloire personnelle. Des mouvements et autres "laboratoires d'idées" (souvent du pré-maché qui ne fait que suivre les évolutions sociétales ou les impulsions de l'Etat français lui-même...) on en a déjà une tripotée. Qu'y a t-il de constructif à en créer de nouveaux ?? Je ne vois rien de constructif là-dedans et on a trop l'habitude de voir des personnes chercher en réalité à se caser rapidement un post fictif local.
Ce qui manque ce sont des gens combattifs et qui prennent des risques.
Vous catégorisez gallo ici poitevin ici , sachez que d'après les linguistes toute la côte du Pays de retz parlait plus un dialecte gallo que poitevin .
et que d'après le livre de Bertrand Luçon on y a parlé breton pendant quelques siecles.
J'aimerais aussi qu'on ne catégorise pas les zones breton /gallo de façon aussi tranchées car des eones dites gallo ont perdu le breton au 19eme, 18eme ...16eme siecle . n'ont elle pas le droit à la langue bretonne . On ne doit pas zoner les langues ..........sur une situation de 1886 et encore moins de 1945 !!
Je considère que le breton a sa place partout en Bretagne .
RV à partir de 11 h et manif à 14 h au P'tit maroc au Port.
On fera du concret et l'on pourra discuter au repas ou après.
Au moins chez les Corses les slogans sont plus clairs : CORSICA LIBERA :
et ils ont des hommes ou des femmes vraiment d'un niveau supérieur, comme les Kanaks ou les Catalans ou les Écossais... bref ça va encore tourner en eau de boudin !
Chaque mouvement a son but, lesquels doivent s'intégrer les uns avec les autres comme des "briques" communes.
Vous semblez parler de la Réunif comme seul objectif. Objectif "institutionnel" de Bretagne Réunie.
Bien.
Indispensable préalable, aucun Breton breton ne pourrait aller dans le sens inverse, la preuve en est de la pétition des 105.000, rien que dans L-A.
Oui, mais non, la Réunif est une étape, certes indispensable. Mais, parallèlement, il nous faut bosser sur cette Assemblée unique qui créera les jalons d'une véritable autonomie "constitutionnelle", pour ceux qui se rangent dans le "constitutionnalisme".
Mais que l'on propose plus !
J'ai même envie de dire, profitons d'un vent qui paraît au niveau de l'opinion publique française favorable pour nous fixer un objectif à long terme.
Celui de l'indépendance.
Ainsi, aux prochaines élections, les Bretons pourront arborer fièrement leurs couleurs, leur GhD.
Pourvu qu'ils s'unissent...
Quant à l'autonomie des régions, le vent n'est pas du tout porteur. Jamais depuis 1982 les régions n'ont eu aussi peu de marges de manoeuvres, ce ne sont plus que des machines à distribuer des subventions.
Pour ce qui est des langues dites régionales, leur sort est lié à une circulaire, écrite en contradiction avec le Conseil Constitutionnel.
Mais les peuples de France commencent à bouger, et le mot "autonomie" a une connotation de plus en plus positive.
Quant à la Réunification, c'est l'Alpha, mais ne doit pas être en même temps l'Omega. La Réunification est un préalable, ensuite, n'attendons pas que Paris nous donne quoi que ce soit.
Faut aller chercher ce que nous voulons, l'autonomie, et cette quête peut se faire aussi avec ceux qui veulent à terme l'indépendance.
- Il n'y a aucun blocage juridique.
- La pétition des 100 000 est toujours en vigueur.
- La B4 et les PDL perdent de leur substance.
Exigeons-là.
Les cinq départements, evel just.
Ne plus tergiverser dans des "Oui, mais Paris ne voudra pas, la constitution machin-bidule, le cd44 ceci-cela".
Bientôt, le pouvoir parisien éclatera, soyons prêts, anticipons.
"Présenter cette fusion comme une éventuelle spécificité bretonne ne peut que faire fuir les élus du conseil départemental de la Loire-Atlantique, c'est contre-productif."je crois que l'interlocuteur premier sont les Bretonnes et les Bretons bien plus que ne le sont aujourd'hui les élus justement... ces derniers comme souvent démontré s'oppose à l'émancipation bretonne. Il est plus intéressant de faire nous même.
Je suis assez d'accord avec Muichka; l'état français va mal et il est possible qu'il y ait des bouleversements peu maîtrisés; il vaut mieux avoir un projet à proposer plutôt que de voir à nouveau une énième centralisation autoritaire à la française...
1- le préfet de Rennes voulait un accès à la mer. Donc le Pays de Redon a été "transféré" du futur Mor Bihan vers L'Ille et Vilaine ;
2- le préfet du Morbihan voulait garder une même superficie que les autres départements. Donc, il lui fut donné toute la partie NW du département de Loire-Inférieure (Penestin..La Roche-Bernard).
3- mais le préfet de Loire-Inférieure perdait du territoire, donc il lui fut attribué toute la partie sud de l'Ille et Vilaine.
Donc le Pays Nantais n'est pas dans ses traces historiques, côté NW et N, et effectivement, à quelques communes près dans le sud, par rapport à la définition des Marches.
Je ne suis pas du tout d'accord avec vous. D'abord qu'on se le dise, l'existence même des départements favorise la situation actuelle. Sans départements, pas de Pays de la Loire, pas de Grand-Ouest.
Ensuite, la réalité c'est que les élus du 44 ne veulent pas faire partie de la Région Bretagne. Seule une Bretagne attractive, unie, ayant un statut spécifique et qui n'a pas vocation à mourir dans une Grand-Ouest, forcera à terme le 44 à quitter la Région Pays-de-la-Loire.
Tant que le 44 aura l'espoir d'un Grand-Ouest, car c'est la seule et unique chose qui motive les décideurs de ce département, la réunification sera impossible. C'est sûr à 100 %
Gardons-nous d'avoir nous-mêmes une vision autocentrée : le département 44 (à une douzaine de communes près) est l'héritier de limites historiques vieilles de dix siècles, à la différence des autres départements bretons aux limites anti-historiques vieilles de deux siècles. Un projet breton doit en tenir compte.
- parce que le département 44 est différent de ce point de vue-là, il est l'héritier du pays nantais (à une douzaine de communes près) aux limites vieilles de dix siècles. Ou alors le 44 pourrait intégrer la B5 en gardant un statut qui garantit sa pérennité.
- parce que cette éventuelle fusion de la B4 avec ses départements pourrait être généralisée à toutes les régions, ce qui serait dramatique pour le 44 en PDL.
Ainsi, ce qui était une bonne idée pour la Corse ou l'Alsace, ne le serait pas pour la Bretagne.
J'ai du mal à croire qu'un statut attractif pour la B4 tomberait du ciel, et que surtout il serait différent de celui des régions voisines. Nos élus sont bien trop timorés. Il vaudrait mieux démontrer que le grand ouest ne se fera jamais, ou s'il advenait, qu'il ne tiendrait pas la route, même si on en prendrait pour cinquante ans, les découpages institutionnels ayant tendance à se scléroser.
J'ai l'impression que vous raisonnez l'avenir de la Bretagne essentielement dans le cadre de l'organisation politique Française.
Personnelement, je crois à l'autonomie de la Bretagne et d'autre part, je pense que raisonner français conduit à l'impasse. C'est pourtant ce que font pleinement nos élus d'où un manque de projet sérieux pour la Bretagne...
A mon sens, ne pas raisonner français c'est par exemple considérer les 9 pays Bretons et non pas les départements ( bien sûr on criera à l'inégalité territoriale mais je ne suis pas sûr que la taille d'un territoire ne soit pas là encore un raisonnement français), c'est davantage considérer le maillage des villes moyennes de Bretagne que les métropoles...c'est renforcer la carte juridique Bretonne, c'est peut-être aussi considérer davantage la réalité bretonne des chapelles plutôt que celle de l' Eglise ( qui fait la Bretagne B4 hélas!), c'est renforcer l'université de Bretagne dont Nantes évidemment, c'est redonner véritablement à la Région la politique touristique ( enjeux de choix politiques considérables ) et la transformer totalement; à mon sens le tourisme de masse est toujours une catastrophe à long terme...la Bretagne à d'autre atouts : la mer par exemple
En théorie et depuis 2021 je crois, les départements n'existent plus: Sur le terrain, ils sont toujours là parce que l'on raisonne français. Cela fige les choses il me semble.
Malheureusement, nos élus n'ont pas plus+ d'ambition pour la Bretagne que les élus des autres régions.
Une remarque : l'archevêché de Rennes était organisé sur la B4 dès 1859 et depuis 2002, il s'étend sur B4+PDL.
Voici un exemple sur la langue Bretonne qui ne va pas plaire, mais bon!...
L'on prête à la langue Bretonne mais, cela pourraît être le gallo, le concept suivant que j'écrie ici parce qu'il n'est pas ouvertement officiel. Il prend la réalité d'un "outil d'apprentissage".
Et j'en fait la critique: la langue Bretonne est dans sa promotion scolaire
1- un excellent outil pédagogique d'apprentissage global sur les situations complexes.
2- le développement de la plasticité du cerveau ( les sons par exemples comme la logique grammaticale devenue une stratégie de réflexion...)
3-un outil ethno linguistique... d'ouverture sur les langues etc
Tout cela est merveilleux seulement voilà où se situe le hic?
Il n'y a strictement aucune promotion de la langue en ce qu'elle est vernaculaire et est d'abord le moyen d'expression d'une pensée particulière ( d'origine celtique donc originale comparée à la pensée latine par exemple) et singulière compte tenu de sa fragilité et pourtant porteuse de l'identité d'une vieille Dame que l'on devrait respectée...et comment.
Qu'elle permet l'accès aux textes écrits en Bretons (ancien ou nouveau par la standardisation de l'écrit) qu'elle permet un échange sur tout le territore breton, qu'elle peut si les Patrons se décident un jour à envoyer balader leur carcan stratégique bien commode:"nous ne faisons pas de politique"empêch,nt par cela la normalisation de la langue...devenir justement une langue pleine et entière de Bretagne employée quotidiennement du fait de sa valeur socio économique pour alors acquise...
Bon je m'emporte mais entre la pensée française qui limite la langue à un simple "outil"dont on fait la promotion, certe bon, mais qui restera un outil aux yeux des parents (donc une stratégie éducative) et une place pensée par le fait d'être breton... Il y a un monde.
Il faut être ambitieu et réaliste à la fois, l'un n'empêche pas l'autre.
Evidemment, si la Bretagne était compétente pour promouvoir le breton dans tous les domaines... Ce devrait être notre affaire, mais cela ne l'est pas.
Je doute qu'ils ou elles soient entendu(e)s... Quoi qu'il en soit, la B4 n'aura ni plus ni moins que les autres et donc aucune spécificité pour attirer les élus de la Loire-Atlantique. Seule la disparition des départements pourrait motiver la Réunification, en espérant (!) que le 44 préférerait plutôt être dilué dans la B5 que dans les PDL.
Mais cette langue de culture n'est absolument pas une fin en soi c'est mon point de vue. L'étape 2 doit commencer c'est-à-fire sa normalisation. Et c'est la pratique que j'en ai.
Encore une fois imaginer l'avenir dela langue bretonne comme langue de culture est une pensée française...Cette façon de voir n'est pas bretonne...Les entreprises Bretonnes qui peuvent impulser cette normalisation sont malheureusement soumise au MEDEF pour une grande partie d'entre-elles donc elles sont de pensée française.. Les chefs d'entreprises sont rares à penser Breton. Pour moi "Produit en Bretagne" n'est pas de pensée bretonne..
Cette façon de penser toujours accrocher à ce que la France veut est une erreur qui nous empêche de projeter la Bretagne dans l'avenir..