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Présentation de livre
Une encyclopédie de Bretagne de 5.000 pages mais pas sur Internet
Publier sous forme de livre une encyclopédie à l'époque de google et de wikipédia c'est un peu comme lancer un quotidien breton qui n'aurait pas de version internet. Un pari qui serait difficile voire impossible à tenir
Annoncé sur ABP en mars 2008, l'encyclopédie de Bretagne, un ouvrage de 5.000 pages en sept volumes, avec les contributions de 150 chercheurs et universitaires, verra le jour en 2012 et est en souscription pour 294 euros en version simple et pour 690 euros en version luxe. Les prix en librairie seront encore plus élevés. En pleine crise économique, on espère qu'il reste un marché pour les bibliothèques universitaires ou grand public. On doute que beaucoup de militants, sauf les plus fortunés, puissent faire ce sacrifice.
Publier sous forme de livre une encyclopédie à l'époque de google et de wikipédia c'est un peu comme lancer un quotidien breton qui n'aurait pas de version internet. Un pari qui serait difficile voire impossible à tenir. Même la plus prestigieuse de toutes les encyclopédies, l'encyclopédie le langue anglaise, Brittanica, qui existe depuis 1768 (et lancée à Édimbourg messieurs !) a presque abandonné le papier pour une édition en ligne payante et des versions sur CD et DVD, sans parler de leur toute nouvelle application pour l'ipad. Il faut être membre et donc payer un abonnement pour pouvoir consulter l'intégralité d'un des 120 000 articles de Brittanica. L'avantage de l'internet c'est la mise à jour en continu – sans parler des coûts de publication bien plus bas et de l'incorporation du multimédia alors que le livre est limité à l'image et au texte. Un sérieux handicap au XXIe siècle.
Un projet d'encyclopédie sur la matière de Bretagne avait déjà été lancé par l'Institut Culturel de Bretagne. D'après Bernard Le Nail, la Région n'a pas suivi, ce qui a mené à l'arrêt du premier projet d'Encyclopédie de la Bretagne. L'initiative sera reprise par un Corse, Antoine Sabiani (éditions Dumane), qui, il y a une douzaine d'années, avait déjà mis en chantier avec succès une encyclopédie de la Corse, sortie en 2004 avec 4.700 pages mais qui coûtait près de 1.000 euros.
Les Volumes, chapitres détaillés et liste des auteurs :
– Volume 1 : Le milieu naturel : http://encyclopedie-bretagne.com/v2/index.php/volume-1-le-milieu-naturel.html
– Volumes 2 et 3 : Anthropologie – Culture - Patrimoine : http://encyclopedie-bretagne.com/v2/index.php/volumes-2a3-anthropologie-culture-patrimoine.html
– Volumes 4 et 5 : Histoire : http://encyclopedie-bretagne.com/v2/index.php/volumes-4-a-5--histoire.html
– Volume 6 : La Bretagne et la mer : http://encyclopedie-bretagne.com/v2/index.php/volume-6--la-bretagne-et-la-mer.html
– Volume 7 : Sciences Sociales et Politiques : http://encyclopedie-bretagne.com/v2/index.php/volume-7-sciences-sociales-et-politiques.html
http://encyclopedie-bretagne.com/v2/ pour commander l'encyclopédie.
Philippe Argouarch
Il est plaisant de pouvoir de nouveau poster un commentaire même pour les attardés comme moi qui ont raté le train du XXIème siècle en n'ayant pas de comptes Facebook, Twitter ou tout autre outil d'aliénation et de fichage... Comme bon nombre de lecteurs d'ouvrages, je préfère avoir en main, feuilleter, fouiller dans le support, activité bien moins confortable avec une tablette numérique ou un ordinateur. De plus, l'ouvrage est déjà conséquent, est-il besoin de rajouter des liens, des renvois à des vidéos, etc ? Si internet et les nouvelles technologies en tout genre n'arrivent pas à s'immiscer dans chaque interstice de notre quotidien, on devrait réussir à survivre malgré tout.
Lire des textes longs, qui demandent concentration et confort, je ne le conçois que sur du papier... j'ai pas 75 ans je précise. Sans parler du côté plaisir de l'objet, l'odeur, la commodité de manipulation et l'accessibilité. Un micro fichier contenant 500 pages perdu au milieu du bric et broc d'un ordi, ne donne franchement pas envie de lire.
J'ajouterais que les auteurs participant à une encyclopédie peuvent choisir d'y faire état de données rapidement périmées ou de poser les bases d'une réflexion de fond, de fournir des références "durables". Internet est certes propice à la mise à jour, mais aussi au zapping. Est-ce ce dont nous avons le plus besoin pour "construire" la Bretagne, aussi bien en tant qu'objet d'étude que comme société ?
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Paul Chérel, pas de pseudo
Samedi 15 octobre 2011 09:37
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La querelle papier vs. Internet n'est pas prête à s'éteindre. Chacune de ces méthodes de lecture a ses vertus. La version numérique toutefois présente l'avantage d'un archivage réduit bien que presque illimité, une consultation rapide du sujet concerné, avec, toujours la possibilité d'imprimer tel ou tel extrait, une mise à jour facile sans l'inconvénient des thesaurus ou autres compléments difficiles à manier, etc. La BNF s'y met via Gallica et l'Europe aussi. Des millions d'ouvrages sur un seul clic. Peut-être cette "encyclopédie de Bretagne devrair-elle y songer à moins que les auteurs cherchent plutôt à tirer quelques profits (mérités au demeurant) de leur travail. Paul Chérel
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Paul Chérel, pas de pseudo
Samedi 15 octobre 2011 09:37
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La querelle papier vs. Internet n'est pas prête à s'éteindre. Chacune de ces méthodes de lecture a ses vertus. La version numérique toutefois présente l'avantage d'un archivage réduit bien que presque illimité, une consultation rapide du sujet concerné, avec, toujours la possibilité d'imprimer tel ou tel extrait, une mise à jour facile sans l'inconvénient des thesaurus ou autres compléments difficiles à manier, etc. La BNF s'y met via Gallica et l'Europe aussi. Des millions d'ouvrages sur un seul clic. Peut-être cette "encyclopédie de Bretagne devrair-elle y songer à moins que les auteurs cherchent plutôt à tirer quelques profits (mérités au demeurant) de leur travail. Paul Chérel
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Commentaires (6)
Si internet et les nouvelles technologies en tout genre n'arrivent pas à s'immiscer dans chaque interstice de notre quotidien, on devrait réussir à survivre malgré tout.
Sans parler du côté plaisir de l'objet, l'odeur, la commodité de manipulation et l'accessibilité. Un micro fichier contenant 500 pages perdu au milieu du bric et broc d'un ordi, ne donne franchement pas envie de lire.