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- Chronique -
Le nouvel album de Carlos NÚÑEZ : Celtic Sea
Composé sur les lignes maritimes de Brittany Ferries, le nouvel album de Carlos NÚÑEZ : Celtic Sea
Gérard SIMON Par Culture et celtie le 10/12/23 9:51
Carlos NÚÑEZ - "Introduction de Mare Brittanicum" CD de Carlos NÚÑEZ : Celtic Sea
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Jaquette du CD de Carlos NÚÑEZ : Celtic Sea

Un « album-concept » est une terminologie discologique, discographique, qui traduit la volonté, de la part d'un artiste, de créer une œuvre où toutes les séquences musicales enregistrées sont, globalement, liées à un thème, une idée ou une histoire.

Ainsi, peut être dite « conceptuelle », toute création textuelle et mélodique faisant preuve d'une certaine cohérence interne et assumant une certaine unité, que ce soit sur le plan des thèmes abordés ou au niveau de l'esthétique choisie.

Cette présente et nouvelle création musicale conçue par Carlos NÚÑEZ correspond, en tous points, à ces caractéristiques.

En effet, pour les 14 pistes de ce nouvel opus, l’unique thème choisi par le célèbre virtuose galicien, « quasi breton », est celui de la mer celtique, en terme d’idée, vue et ressentie comme un profond et ancestral lien interceltique qui, pour sa connotation historique, se fonde sur une tradition vieille de 10 000 ans !

Quant à la cohérence de l‘esthétique, les compositions originales de l’artiste, les interventions et les couleurs instrumentales savamment distillées par ses nombreux et excellents musiciens, ne sont pas en retrait d’une certaine et volontaire homogénéité qui, néanmoins, laisse filtrer, au fur et à mesure des morceaux, de bien perceptibles différences mélodiques et rythmiques qui annihilent, de facto, toute lassitude d’écoute.

« Celtic Sea » est le titre donné à ce grand voyage maritime, qui vous embarquera, selon l’ordre du programme proposé, au Pays de Galles, en Ecosse, à l’Ile de Man, en Galice, en Cornouailles anglaises, au Pays basque, aux Asturies, en Cantabrie, dans le Léon breton, en Irlande et même en Normandie.

A la lecture de cette disparate énumération de régions celtiques, vous comprenez, aisément qu’il ne peut s’agir, dans une suite géographique, de la rigoureuse transposition mélodique d’une seule croisière maritime qui, dans la continuité de la traversée, ferait escale de port en port, mais d’un bouquet de potentielles destinations qui rayonnent dans l’arc atlantique, allant, notamment, de France en Grande-Bretagne, Irlande ou Espagne…

Et c’est là où l’idée de l’« album-concept » se renforce, plus encore, puisque, pour cet opus, les voies de la celtique création artistique empruntées par Carlos NÚÑEZ, croisent, en référence à ces mêmes lieux susnommés, les voies de navigation d’une compagnie française dont le siège est… en Bretagne !

Il s’agit, bien évidemment, de l’une des fiertés et réussites humaines et commerciales bretonnes… la Brittany Ferries (Voir site) .

Fondée en 1972, à Roscoff, par le syndicaliste agricole et entrepreneur breton, Alexis GOURVENNEC, en ces jours, toujours contrôlée par des agriculteurs bretons, c’est son jubilé qu’elle a célébré dans, se satellisant à son historique et pérenne siège social léonard, de nouveaux locaux, sis à Saint Pol de Léon et destinés à sa direction Ingénierie et Maintenance.

C’est cet événement anniversaire qui est à l’origine de ce nouvel enregistrement réalisé par le célèbre « maestro de la gaïta et de la flûte ».

En effet, pour fêter les cinquante ans d’activité de la compagnie, Brittany Ferries, par la voix de son Président du Directoire, Christophe MATHIEU, a eu l’idée de proposer à Carlos NÚÑEZ, qui a joué à cette occasion, l’écriture d’un album inspiré par les lignes qu’elle dessert.

Cette démarche reliant « commercial et culturel », qui peut questionner quelques âmes timorées, nous parait plutôt intéressante. « Produit en Bretagne », certes de texture associative, mais à finalité économique, ne décerne t elle pas un prix musical dont les lauréats ont été, en 2023, Madelyn ANN (Voir chronique) et 'NDIAZ (Voir chronique) , chroniquée, par ailleurs, sur nos pages en ligne ?

Brittany Ferries entretient une relation évidente et particulière avec l’artiste galicien qui personnalise le lien entre la culture celte et l’arc atlantique, la Compagnie, pour sa part, unissant les régions celtes entre elles.

« La compagnie, fidèle à ses origines et à ses valeurs la reliant aux territoires, se reconnait naturellement dans la culture celte commune à beaucoup de ses destinations. La musique est le vecteur culturel qui rapproche le plus les peuples entre eux en leur faisant ressentir des émotions communes », précise Christophe MATHIEU.

De son côté, Carlos NÚÑEZ, énonce :

« J'ai moi-même eu le privilège de pouvoir expérimenter les sensations de ces routes maritimes et c’est de cette magie que naît cet album, comme un voyage. »

« Celtic Sea » a donc, comme l’illustre la photo signée de Xurso NÚÑEZ qui accompagne notre chronique, été composé à bord des navires de la Brittany Ferries.

Le programme s’articule en trois principaux temps :

- L’hymne Brittany Ferries, avec son introduction et sa marche.

- La symphonie « Celtic Sea » déclinée en 3 « mouvements », « Ar mor », « Le voyage » et « Final ».

- Dihun (Le réveil).

Vous passerez la coupée de l’opus avec « Mare Brittanicum », titre faisant référence au nom latin et médiéval de la « Mer Celtique ». Cette première ample et solennelle pièce, aux parties composées ou arrangées, à partir du répertoire traditionnel, par Carlos est désormais l’hymne officiel de Brittany Ferries. Celui-ci sera diffusé sur tous les navires de la flotte et sonné lors des évènements de la compagnie maritime.

Dès sa courte introduction de 46 secondes, discrètement ornée de harpe et cornemuse, la si reconnaissable flûte de Carlos, plus enjôleuse que jamais, vient, immédiatement, vous capter dans ses spires les plus celtisantes. C’est fluide, vaporeux, céleste… entre mer et ciel !

Puis vient la joliment entêtante marche, cœur de cet hymne, « Mare Brittanicum », dont la potentialité d’un crescendo se laisse entrevoir dès les premières notes, soulignée par la harpe et l’enchanteresse flûte de Carlos qui marque, déjà, au-delà de son chant, un tempo assuré.

Dans ce sillage instrumental introductif, on s’attend à un imminent épanouissement de la mélodie au rythme binaire, mais sur ligne de clavier, un presque mélancolique accordéon vient comme tempérer, pour quelques instants, la progression volumique, envisagée, espérée, pour mieux préparer l’assaut final des amples vagues celtiques et « cornemusées » de ce poème musical lyrique qui, in fine, s’épanouit, non sans rappeler, avec autant d’à propos, les scéniques et collectifs « envois » de « L’Héritage des Celtes », auquel, dans les années 90, Carlos NÚÑEZ participa largement.

Comme lors d’un concert de musique classique où la symphonie d’un célèbre compositeur peut-être précédée, distinctement, par une ouverture, nous voici, après ce magnifique hymne qui peut en faire office, rendus à l’impatiente écoute de la pièce maitresse de l’album, définie par Carlos comme une symphonie… Voici « Celtic Sea » !

Même si, stricto sensu, la structure de « Celtic Sea » échappe à toute architecture classique de la symphonie, initialement construite sur le plan de la sonate, elle en garde son aspect exécutif confié, collectivement ou en soli, aux talents d’un nombre important de brillants instrumentistes, ainsi que son sens littéraire figuré qui évoque un ensemble harmonieux et cohérent, aux multiples couleurs.

De plus, contrairement à une œuvre symphonique classique où les différents mouvements sont scindés par quelques instants de silence, le musicien galicien a lié, sans aucune césure, les trois parties constituantes que nous avons évoquées, plus en amont de ce papier.

En liminaire mouvement, la première partie, titrée « Ar Mor » qui étire ses primes et sonores flux et reflux sur un peu plus de 5 minutes, est, elle même, symbiose de courtes séquences musicales, toutes individuellement titrées, puisque faisant, notamment, appel à des partitions traditionnelles, enracinées au Pays de Galles, en Ecosse ou à l’Île de Man.

Au travers de ces « haltes », on ne peut plus, celtiques, la harpe médiévale, le piano, « liquéfient » à merveilles, ce propos musical qui, peint, dépeint une mer calme, sereine, mystique, avant que le paisible thème s’enfle au rythme balancé de vagues mélodiques semblant venir frapper et s’écraser sur la proue de notre navire qui commence « Le voyage », deuxième acte de notre croisière symphonique…

Enchaînées sans pause avec le précédent morceau, des percussions qui s’entrelacent avec la harpe, une envolée de flûte du Maître Carlos… Aucun doute, nous embarquons bien de Galice, avec « O’Castro ».

S’agit-il d’une analogie avec Castro de Viladonga, situé à une trentaine de kilomètres de la ville de Lugo dans la commune de Castro do Rei ? En tous cas, nous sommes bien sur la route des celtes, puisqu’ il est généralement admis que la culture des « castros », villages fortifiés pré-romains, commence à se développer à la fin de l’âge du bronze, résultat d’une forte influence culturelle celte sur les populations indigènes de la péninsule ibérique.

Avec ses « roulantes et pétillantes » percussions, la pièce se termine dans l’ambiance, bien spécifique, d’une banda.

Toujours sans rupture de piste, dans la foulée d’une même rythmique suit, illustrant les Cornouailles anglaises, un véloce solo d’accordéon, rejoint par la flûte, créent, in fine, un harmonieux duo. Voici, en position 5 du programme, « Land’s End ».

C’est ainsi que, dans cette symphonie, tous les morceaux représentant des pays celtiques frères, toutefois différents, mais qui, dans l’esprit interceltique cher, viscéral, essentiel à la création, la vie du musicien, apparaissent culturellement étroitement reliés, notamment par les ancestrales routes maritimes, sont, dans cet enregistrement, très habilement, concaténés.

C’est là, entre autres, le coup de génie de l’artiste galicien qui a su rapprocher des thèmes, des ambiances, des structures musicales et rythmiques, parfois assez éloignées, mais qui ont des connexions communes.

Nous nous garderons bien de feuilleter, page par page, ce carnet de bord inspiré des voyages effectués par l’artiste sur les navires de la compagnie, d’autant que l’osmose entre les morceaux est plus que réussie et qu’il ne faut en briser l’interdépendance.

Cet « album-concept » s’écoute, se réécoute, en totalité, dans l’ordre… en boucle !

C’est ce que nous avons pratiqué pendant la rédaction de cette présente chronique, et croyez-nous, nous avons été, lors de nos multiples auditions, nouvellement interpellés par des évocations musicales, à chaque fois, différentes.

Si tous les morceaux de cette symphonie « Celtic Sea » ont, sans réserve aucune, ravi notre attentive écoute, nous avons été, particulièrement captés, parfois, même, par de trop courtes pièces, comme « Xana », dont le titre est le nom que reçoivent dans la mythologie asturienne et léonaise (pas du breton bro Léon, mais de la province de Léon dans le nord-ouest de l'Espagne), les fées d'eau douce.

En piste 10, nous avons, aussi, été séduits par « Saint-Pol-de-Léon », cette fois, l’une des plages des plus étendues du Compact-Disc. On pouvait envisager un tel plus large développement mélodique, puisqu’aux yeux et au cœur de Carlos NÚÑEZ, la Bretagne tient une place prépondérante. N’est-elle pas le centre géographique de tous les Celtes de l’arc atlantique qui, de ce fait et, notamment, par son festival annuel de Lorient, cultive un profond esprit interceltique ?

La note figurant sur la dernière page du livret, nous apprend que le morceau est issu du traditionnel « Tour An Tour Dantelezed » (Le clocher ajouré), collectage figurant dans le recueil « Tonioù Breizh Izel » (Airs de Basse-Bretagne), véritable bible de 3 000 airs (Vannetais, Cornouaille, Léon, Trégor) notés sur le vif dans les années 1940-1950 et rassemblés par Polig MONJARRET, figure emblématique du renouveau de la culture bretonne d'après guerre, cofondateur de la B.A.S. (Bodadeg ar Sonerion) et des bagadoù.

Passant du « Mont Saint-Michel », que c’est bien connu du proverbe breton, le fleuve Coueron dans sa folie a mis en Normandie… mais dans sa raison le rendra aux bretons !, à « Compostelle », avant de rejoindre « Finis Terrae », terminologie qui lie l’ouest breton à l’ouest galicien, le final de « Celtic Sea » est, aussi, à nos yeux, mais surtout à nos oreilles, un très beau moment du disque.

Des sonorités médiévales, la flûte dansante de Carlos ; dans sa légèreté la mélodie, confirme l’aboutissement du voyage et de l’œuvre. A quasi mi-chemin, le piano et la harpe tempèrent, quelques instants, le côté quasi-festif, mais la flûte de Carlos insiste encore, entraînant la harpe dans un virevoltant et ibérique épanouissement. Un court suspens… on entend, à nouveau, les vagues qui avaient annoncé la symphonie… et le retour du thème de l’hymne qui va vous rester, inévitablement, en tête.

Le maritime, celtique, onirique voyage se conclut par une ultime et distincte escale, non pas de la symphonie, mais de l’opus … C’est le réveil (« Dihun »).

Reprenant le thème de l’introduction de l’album, celui qui préface l’hymne, vous vivrez un réveil en douceur, caressé par la harpe, le piano… et, bien entendu, par l’émouvante, puis évanescente flûte de Carlos… Ma-gni-fique !

Alors, bien sûr, dans ce disque, mettant en lumière des formes structurelles diverses et spécifiques, il y a de superbes mélodies originales ou issues des répertoires traditionnels des pays celtiques, ciselées, à la composition par l’artiste galicien et à l’exécution par un aréopage de musiciens d’exception.

Mais il y a, aussi, des sonorités, des timbres, nous dirons même des tessitures inattendues, qui peaufinent en avant-plan, ou même, parfois, dans la discrétion, le simple soulignement, les pièces dont vous vous aurez plaisir à découvrir toutes les subtilités, au fil de vos nombreuses écoutes.

Non pas, par paresse rédactionnelle, vous vous en doutez, mais par rigueur du propos et parfaite explicitation de ce que nous ne venons, ci-dessus, qu’évoquer en terme de sonorités, nous laissons à Carlos le soin de vous révéler quelques coulisses instrumentales.

Pour ce faire, nous reprenons, ci-dessous, la traduction d’une partie du texte que le compositeur rédige, en anglais, (artiste international, oblige) au fil de la dizaine de pages du livret illustré et mises en page dans un rectiligne désign contemporain signé de Julien BONNET, des photos de Xurxo NÚÑEZ et Maria SAURA.

Carlos explique :

« Pour cela, nous utilisons dans cet album des instruments de différentes périodes historiques de cette musique (comme les lyres atlantiques préhistoriques récemment reconstituées), et nous nous inspirons également de toutes sortes de répertoires et de techniques de composition de la musique celtique : le « rythme de cornemuse » (qui est comme une langue commune dans tous ces pays), le « Scotch snap » (constitué de syncopes rythmiques originaires des langues celtiques), le « double tonic » (ou système binaire d'harmonie, caractéristique de la cornemuse, que l'on peut voir pour la première fois représenté dans les motifs harmoniques de 1 et 0 du manuscrit de harpe « op Huw » du Pays de Galles, héritage des bardes, qui pourrait nous emmener aux lyres de l'Age de Bronze, le « pibroch » d'Écosse (l’une des plus anciennes musiques de cornemuse connues avec des échos des anciennes harpes et lyres), les manuscrits d'Edward BUNTIG (contenant la musique des derniers harpistes celtiques, transcrite par lui à partir de la tradition orale d'Irlande, au XVIIIe siècle), le « Highland vocal airs » de Patrick MacDONALD (l’une des toutes premières publications de musique écossaise authentiquement orale), la « Sea invocation » recueillie au début du 20e siècle sur l'île de Man, dans laquelle la mer est presque comme une divinité, et bien d'autres sources. »

Grand temps est venu, venant de tous les pays celtiques, de citer les 13 musiciens associés à la pléiade d’instruments qu’ils pratiquent, ce qui vous donnera, également, une idée de l’étendue de la palette de sonorités dont vous pourrez vous délecter.

Carlos NÚÑEZ : Flûte, Gaïta, Ocarina / Galice – Espagne

Xurxo NÚÑEZ : Percussion, Guitare, Programmations, Production / Galice – Espagne.

Jon PILATZKE : Violon, vièle médiévale / Canada.

Itsaso ELIZAGOIEN : Trikitixa (accordéon basque), tambourin/ Pays Basque – Espagne.

Pancho ÁLVAREZ : Lyre, guitare, vielle à roue, vièle médiévale / Galice – Espagne.

Bleuenn LE FRIEC : Harpe, harpe médiévale / Bretagne – France.

Tim EDEY : Accordéon, guitare / Angleterre / Irlande.

Marcos FERNÁNDEZ : Piano / Catalogne - Galice – Espagne.

Hervé LE FLOC’H : Cornemuse écossaise, biniou / Bretagne – France.

Steven BODENES : Bombarde / Bretagne – France.

Esteban BOLADO : Rabel / Cantabrie – Espagne.

Alberto JAMBRIBA : Flûte à tambour, shawm, dulzaina / Zamora - León – Espagne.

Wenceslao CABEZAS DEL TORO « Polo » : Tambourin, pandeiro (tambour carré) / Galice – Espagne.

Au cours d’une interview donnée à Radio BOA, nouvelle radio associative régionale en Bretagne (Voir site) , basée à Quimperlé (29) qui depuis le 12 juillet 2023 émet sur 13 premières villes et pays bretons en DAB+, Carlos NÚÑEZ précise :

« Pour l’album, on a enregistré tous les musiciens ensemble, comme on faisait pour les enregistrements analogiques, avec une qualité de son incroyable ; on peut ressentir l'émotion de tous les artistes en train de jouer en même temps, quelque chose de très difficile à trouver dans des enregistrements numériques (échange de fichiers pour des parties individuelles) […/…] C’est presque comme un concert sur le bateau de la Brittany Ferries. »

Hormis pour quelques séquences additionnelles, l’enregistrement a été, principalement, réalisé, à Vigo, au Planta Sonica 2 (Voir site) , par Xurso NÚÑEZ, Pancho SUÁREZ DE LIS et Anton CARTELLE. Le mixage est de Xurso NÚÑEZ. Et le résultat de ces deux étapes techniques est… convaincant !

Paru chez ARFOLK, le presque tout nouveau label breton, à qui, pour que la musique bretonne, celtique vive, toujours, plus intensément, nous souhaitons le meilleurs des vents d’Ambisagrus, « Celtic Sea » se révèle comme un remarquable « album-concept », une œuvre aboutie signée de ce grand connaisseur (3 livres), défenseur, passeur, compositeur, interprète de la musique celtique, qu’est Carlos NÚÑEZ.

« Celtic Sea » est, certes, une œuvre pour la Brittany Ferries, mais avant tout, pour tous ceux qui apprécient dans l’intergénérationnelle musique celtique, notamment, sa transversalité, parfaitement maitrisée par l’un de ses principaux ambassadeurs, dans le monde.

De plus de 40 minutes, véritable ode à la mer et à l’interceltisme qui relie des peuples au-delà des frontières, ce Compact-Disc a toute sa place dans votre exigeante discothèque, et mieux, encore, sous le faisceau laser de votre platine de qualité.

A l’époque où les rythmiques prédominent, voici une très belle traversée sur l’océan des mélodies.

Gérard SIMON

Illustration sonore de la page : Carlos NÚÑEZ - "Introduction de Mare Brittanicum" - Extrait de 00:46.

Le site officiel de Carlos NÚÑEZ (Voir site)

D'autres extraits sonores sur Culture et celtie, l'e-MAGazine (Voir site)

Les titres du CD de Carlos NÚÑEZ - "Celtic Sea" :

MARE BRITTANICUM (Hymne de Brittany Ferries).

01 - Intro - 00:46.

02 - March - 04:22.

CELTIC SEA (Symphony).

03 - I - Ar mor (Sea) - 05:05.

- Atlantic Lyres.

- Ap Huw (Wales).

- Pibroch (Scotland).

- The Sea Invocation (Isle of Man).

II - Le voyage.

O4 - O' Castro (Galicia) - 02:15.

05 - Land's End (Cornwall) - 01:57.

06 - Bay of Biscay (Basque Country) - 01:43.

07 - Xanas (Asturias) - 01:38.

08 - The Mountains of Santander (Cantabria) - 03:26.

09 - The Silver Way (Leon) - 03:35.

10 - Saint-Pol-de-Léon (Brittany) - 04:20.

11 - Gaels (Scotland) - 01:52.

12 - Glendalough (Ireland) - 03:28.

13 - Final - (04:48).

- Mont Saint-Michel (Normandy).

- Compostelle (Galicia).

- Finis Terrae.

14 - DIHUN - Le Réveil - 03:17.

Durée totale : 42:32.

CD de Carlos NÚÑEZ - "Celtic Sea".

Parution : 17 novembre 2023.

Production exécutive :

KELTIA Produccións (Galicia) (Voir site) et ARFOLK (Bretagne).

Distribution : Outhere (Voir site)

Réf : AR1208.

© Culture et Celtie

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