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- Communiqué de presse -
Système scolaire français : la République des inégalités
Le quotidien Le Monde vient de rendre publiques les conclusions du pré-rapport de la Cour des comptes consacré à l'éducation en France. Qu'y lit-on ? Le système scolaire français se caractérise par l'importance et la persistance des inégalités
Nil Caouissin pour Union Démocratique Bretonne / Unvaniezh Demokratel Breizh le 13/04/12 11:39

Le quotidien Le Monde vient de rendre publiques les conclusions du pré-rapport de la Cour des comptes consacré à l'éducation en France.


Qu'y lit-on ? " Le système scolaire français se caractérise par l'importance et la persistance des inégalités, au rebours de l'objectif d'égalité des chances fixé par le code de l'éducation ". " Qu'il s'agisse de l'affectation d'enseignants expérimentés ou des taux d'encadrement, l'État favorise les écoles, collèges et lycées déjà les mieux dotés et accorde moins de moyens à ceux qui sont les plus défavorisés et réussissent moins bien. Dans la plus grande opacité, cette discrimination s'est aggravée ces dernières années, et elle n'est pas corrigée par les contributions des collectivités locales. Elle réduit à néant l'effort supposé des zones d'éducation prioritaires, censées donner plus à ceux qui ont moins ".

Ces conclusions sont renforcées par celles de trois autres rapports récents, de l'OCDE, du Conseil économique, environnemental et social et du Haut Conseil de l'éducation. Parmi les indicateurs soulignés :

- la baisse inquiétante du taux de scolarisation : chaque année, dans l'indifférence générale, 150.000 jeunes sortent du système scolaire sans aucune qualification ;

- le pourcentage du PIB consacré à l'éducation en France, à la traîne par rapport aux autres pays de l'OCDE, en particulier pour l'enseignement primaire où se créent souvent des retards irrémédiables ;

- les salaires des enseignants, inférieurs à ceux de la moyenne des pays de l'OCDE ;

- les compétences des élèves de 15 ans, en baisse par rapport à celles de nos voisins européens.


Le système scolaire français, loin de corriger les inégalités liées à l'origine sociale et/ou géographique, les aggrave. Dans une République qui se revendique égalitaire et fraternelle, il est intolérable de constater que l'État consacre 35 à 50 % de crédits de plus à un collégien ou un lycéen de Paris qu'à un collégien ou un lycéen en région ou en banlieue parisienne : 6.800 euros par lycéen dans l'académie de Rennes, 6.320 euros dans l'académie de Créteil, 9.300 euros dans l'académie de Paris…

Il n'y a pas de projet de société digne de ce nom sans projet éducatif. Il est urgent d' ouvrir le chantier de l'éducation. L'État doit garantir à tous, à commencer par les plus défavorisés, des chances de promotion égales. La décentralisation, qui a apporté la preuve de son efficacité dans l'amélioration des services rendus aux populations, doit y contribuer.

Rapport de l'OCDE "Regards sur l'éducation 2011" (533 p.) - Télécharger le rapport : (voir le site) ,3746,fr_2649_39263238_48645475_1_1_1_1,00.html

Article du Monde : (voir le site)


Mona Bras, porte-parole de l'Union Démocratique Bretonne

Sur le site web de l'UDB : (voir le site)

Voir aussi :
Vos 2 commentaires :
Florian Yhuel Le Vendredi 13 avril 2012 13:47
Cet article tombe bien en période électorale, mais il me semble que Mona Bras passe un peu à coté des enjeux, et de ce que cet article révèle.
La région parisienne est la région qui connait les plus graves inégalités, mais aussi les résultats du bac les plus mauvais. Ceci est la conséquence d'une politique d'attribution des crédits assez hasardeuse. Cependant, c'est cette même région, incapable d'amener ses jeunes jusqu'au bac, qui jouit aussi d'un casi monopole concernant l'enseignement supérieur : la moitié des Idex a été attribué il y a quelques mois à cette région, soit près de 4 milliards d'euro.
Dans le même temps, la Bretagne, bonne élève en ce qui concerne le bac, et dans la moyenne française pour ce qui concerne les crédits, a fait face à deux insultes : la non-obtention de l'Idex qu'elle demandait, et la non ouverture de l'ENS de Rennes, malgré les engagements de l'état.
Les questions de l'enseignement secondaire et de l'enseignement supérieur sont liés. Pourquoi une région, l'IDF, qui organise l'échec de ses jeunes devrait obtenir autant de financement de son enseignement supérieur ? Pour une région qui est elle à la pointe de l'enseignement secondaire est autant humiliée en ce qui concerne l'enseignement supérieur ?
Combien de temps devront nous encore vivre ce pillage en ressources humaines que connait la Bretagne, véritable colonialisme des temps modernes.
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Alwenn Le Vendredi 13 avril 2012 15:32
Voilà le genre de sujet sur lequel l'UDB devrait travailler pour en faire des chevaux de bataille et le faire savoir.
C'est par de tels sujets (et pas par l'autonomie, qui est un sujet qui effraie), que l'on peut sensibiliser les Bretons et les convaincre qu'ils sont perdants dans le système centralisé français.
Mais il ne faut pas se contenter d'un comuniqué de temps en temps.
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